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"Sans refinancement, pas de miracle": la ville de Namur contrainte de se serrer la ceinture, l'état des finances n'est pas bon

Namur est sous plan de gestion pour tenter de redresser l'état de ses finances. La ville a été mise à rude épreuve ces dernières années et, comme d'autres localités, elle est en difficulté.

238 millions d'euros de recettes contre 262 de dépenses. Le budget de cette année de la ville de Namur présente un déficit de 24 millions d'euros sans aide. Namur est sous plan de gestion. Ça veut dire que la région lui prête de l'argent pour atteindre un budget en équilibre en échange de règles strictes à respecter.

Le directeur général adjoint de la ville, Benoît Falise, explique: "Il y a des efforts qui sont faits. Ça fait des années qu'on ne remplace pas 100% des départs à la retraite. Des années qu'on contracte les dépenses qu'on peut. Et puis il faut qu'une crise passe par là pour qu'à un moment donné, tout s'effondre du jour au lendemain..."

Namur a été victime des crises Covid et énergétiques, confrontée à l'indexation des salaires ou encore à la hausse des dépenses liées aux revenus d'intégration sociale. La ville peine à financer les pensions des zones de police et de secours. En d'autres termes, Namur est en difficulté. Mais elle n'est pas la seule localité wallonne dans le cas: une cinquantaine de communes sur les 262 wallonnes sont en ce moment sous plan de gestion.

"S'il n'y a pas de refinancement global des communes et des villes, la difficulté va être dans les choix qu'on va devoir poser. S'il n'y a pas de refinancement, il n'y aura pas de miracle. Il va y avoir des coupes dans les dépenses", avance Benoît Falise.

À Katlyn Van Overmeire, conseillère en finances publiques locales à l'UVCW d'ajouter: "Ce serait difficile d'imaginer que demain, on arrive à l'administration communale et qu'elle ait mis la clé sous le paillasson. Sans doute qu'on va vers, à terme, une diminution du nombre de personnel communal. Donc on pourrait aller vers vraiment un service minimum à la population." La situation s'aggrave avec un endettement des localités. Alors pour limiter les dégâts, l'Union des villes et communes (UVCW) réclame un refinancement régional ou fédéral des pouvoirs locaux.

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