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Depuis la pandémie, le nombre de gîtes ne cesse d'augmenter: dans certaines communes, cela fait grimacer

Depuis la pandémie, le nombre de gîtes a considérablement augmenté, tout comme la demande. A tel point que certaines communes n'acceptent plus de délivrer de permis d'urbanisme pour contrôler cette affluence. C'est le cas notamment à Rendeux en Province de Luxembourg. 
 

À Rendeux, on comptabilise 900 résidents permanents contre 800 résidents secondaires et 250 gîtes. Ces dernières années, ces chiffres n'ont fait qu'augmenter. "Dans notre village, il y en a deux, un de 30 et un de 25 ou 30 aussi. Dans un village de 100 habitants, c'est ridicule", explique une habitante. "On en a de moins en moins pour nos jeunes, pour louer, pour eux. Mais enfin, il faut aussi pour le tourisme", déplore une autre habitante.

Les Ardennes, une région très prisée pour le tourisme, certaines communes craignent alors les villages fantômes. "Dans un village où on voit que pendant la semaine, il y a une maison sur deux qui est occupée, c'est triste. On a envie de garder des habitants", note Cédric Lerusse, bourgmestre de Rendeux. Pour freiner les investisseurs, les taxes communales sur les secondes résidences sont parfois augmentées, jusqu'à 750 euros. Autre mesure, un permis d'urbanisme requis pour l'ouverture de gîtes, une obligation depuis janvier 2023.

"Pour l'instant, nous refusons tout nouveau bâtiment pour la construction de gîtes. On pense que la terre doit rester pour construire des logements. On peut encore envisager des rénovations de bâtiments anciens, mais pour autant qu'on habite dans les alentours du gîte", explique le bourgmestre.

Ici, certaines ventes notifient clairement que le bien est destiné à un habitat et non à un hébergement touristique. Avec la prolifération des gîtes, les prix de l'immobilier s'envolent. "Vous avez une demande un peu plus élevée avec les touristes qui viennent. Forcément, ça a un petit impact sur les prix. C'est vrai qu'une commune comme Durbuy, qui est assez connue au niveau touristique, va avoir des prix peut-être un peu plus élevés que des communes voisines qui ont moins cet aspect touristique", note Frédéric Dumoulin, notaire.

 En 2022, en Wallonie, près de 6700 gîtes étaient recensés. Un chiffre approximatif, de nombreux hébergements touristiques ne sont pas reconnus par l'administration.

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