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Première soirée "chaotique" au Ronquières Festival selon certains participants: des mesures prises ce samedi pour améliorer les accès

Le Ronquières Festival a commencé vendredi de manière visiblement chaotique. De nombreux festivaliers ont raté leur concert, l'accés au site était très compliqué et les files interminables. Vous êtes nombreux à nous fait part de votre mécontentement via le bouton orange Alertez-Nous. 

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C'est le cas de Joëlle, qui a dû prendre son mal en patience en arrivant sur le site : "Les routes étaient bloquées de telle façon que le site est quasiment inaccessible. La circulation était déviée sur des petites routes où l'intervention des services d'urgences est totalement impossible. Aucune indication. Conclusion: 2h de route, 1h pour les bracelets et le concert de Louise Attaque que nous ratons", a-t-elle regretté. 

Mon fils pleure dans la file car il ne verra pas le groupe qu'il adore

Même réaction d'une autre festivalière venue en famille : "Nous sommes partis de Bruxelles à 18h avec nos enfants de 13, 11 et 8 ans pour voir Louise Attaque à 20h40 puis Indochine. Il est 20h30, mon mari est seulement garé maintenant après 2h30 de route", débute-t-elle. "On arrive dans la file où on nous annonce 1h pour récupérer nos accès au site. Autant dire que pour le concert de Louise Attaque que mon fils rêvait de voir, c'est mort. On est dégoûtés. Mon fils de 11 ans pleure dans la file car il comprend qu'il ne verra pas le groupe qu'il adore".

D'autres festivaliers ont bien vécu le festival

Parmi ces témoignages très critiques, d'autres nuancent. C'est le cas d'un festivalier originaire de Mons. "Je suis parti de chez moi vers 17h30. On a vérifié le trafic avant et on a décidé de se garer à 30 minutes à pied du festival. Du coup, à 18h30 on avait notre bracelet et à 19h on profitait du concert des Subways, tout ça sans aucun problème", nous confie-t-il. Pour le retour, ce témoin indique avoir effectivement constaté des files de voitures et une longue attente pour les navettes, "mais ça me semble normal qu'il faille du temps pour évacuer toutes les voitures garées juste à côté du site, surtout vu la météo", ajoute-t-il.

Dans la même veine, Gérard s'est aussi manifesté via le bouton orange Alertez-nous pour partager son expérience positive. "On n'a vécu aucun désagrément. Arrivés vers 15h30, on a été dirigés vers un place sur le parking 7, ensuite on est arrivé à l’entrée où on a récupéré nos bracelets en moins de 5 minutes. A part la drache vers 16h30, pas de souci de météo. Le rythme des concerts entre la scène Tribord et celle de la Colline était très bon. Supers concerts Adé, Louise Attaque et Indochine en apothéose. Sortie sans souci. On a facilement retrouvé ma voiture et repris la route pour Bruxelles. Aucun embouteillage. Bref, une belle après-midi et soirée à Ronquieres", nous a-t-il écrit.

Réaction du festival

Contacté, le porte-parole du festival a alors expliqué la raison de ces complications: "Des parkings ont été préventivement fermés à cause des sols détrempés. Afin d'éviter d'avoir des voitures s'embourbent, ils n'ont pas été ouverts". Il assurait que la situation était sous contrôle, malgré la colère de certains festivaliers.

Le carnage à l’entrée et le même carnage à la sortie

En tout cas, quitter la plaine du plan incliné s'est avéré tout aussi compliqué pour les spectateurs. Les critiques ont fusé. "Pour l'instant 3m en 50 minutes sur le parking. Comment est-ce possible d'être aussi mal organisé après autant d'années d'expérience. Le carnage à l’entrée et le même carnage à la sortie. Pas envie de revenir le reste du week-end", a confié Mathilde, avec un goût amer. 

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"Bloqué déjà depuis une heure sur notre place de parking au festival de Ronquières. Rien ne bouge. Tout le monde est bloqué. C’est honteux", a confirmé un peu plus tard Emile.

Bousculade et noms d'oiseaux quand le car arrive enfin

Et, selon certains témoignages, ceux qui ont pris les navettes vesr les gares n'ont pas pu rentrer chez eux plus rapidement. "C'était une catastrophe !", s'exclame ce samedi matin Raphaël. "Trop peu de cars circulaient pour le flux énorme de gens qui devaient les prendre. Je prends l'exemple de Nivelles, seul un minicar de 30 places circulait, avec un delai d'attente d'une heure environ entre chaque navette. Bousculade et noms d'oiseaux quand le car arrive enfin pour savoir qui rentrera. Aucune barrière pour canaliser le flux très important de personnes souhaitant reprendre les navettes, une anarchie totale", déplore le festivalier. "Je suis monté dans le car où ma famille était déjà installée et j'ai dû redescendre car plus de places assises et la loi interdit le voyage debout dans les cars", poursuit-il. Selon Raphaël, il a alors été obligé de marcher quelques kilomètres dans le noir "sur une route dangereuse en direction de Nivelles". D'après lui, il a marché le temps que sa famille arrive à la gare de Nivelles pour récupérer sa voiture et venir le chercher sur la route. 

Plusieurs mesures en place ce samedi pour améliorer les accès 

Plus de 28.000 festivaliers étaient présents vendredi pour la première journée, selon les organisateurs. Ce samedi, les portes du festival étaient ouvertes à partir de 13h, au lieu de 12h, "pour permettre la sécurisation du site", a indiqué Maxime Daye, bourgmestre de Braine-Le-Comte, via les réseaux sociaux. Aussi bien le site que les parkings ont été recouverts de deux tonnes de paille. 

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Une réunion tenue ce samedi matin entre les organisateurs et les autorités communales a permis de mettre plusieurs mesures en place "au vu des conditions climatiques qui ralentissent les accès". Le bourgmestre a notamment indiqué que "les parkings sont sous surveillance constante, des nouvelles zones sont créées, les navettes de retour vers la gare de Braine-le-Comte sont renforcées et la zone d'attente améliorée".

Un parking de délestage de 1.000 places encourageant le covoiturage est créé à la rue Jules Bordet à Seneffe. Toutes les voitures qui en sortiront avec au moins 4 personnes à bord recevront une carte boissons de 25 euros. L'objectif est d'encourager les festivaliers à "utiliser les alternatives collectives".  

L'affiche de samedi est portée, entre autres, par Placebo, Juliette, Armanet, Ofenbach, Pierre de Maere ou encore Kaky.

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