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Hugues Falys, agriculteur à Bois-de-Lessines, a déposé plainte contre Total Énergies. Il entame ainsi un long combat judiciaire sérieux et concret après deux ans de travail. Il reproche à la multinationale d'être responsable du changement climatique et de ses conséquences sur son activité.
Hugues Falys, agriculteur à Bois-de-Lessines, a entamé une action juridique contre Total Énergies, l'accusant d'être responsable du réchauffement climatique et de ses répercussions sur son travail.
Ce mercredi 13 mars, lui et son avocate sont venus déposer une citation de 128 pages contre Total Énergies. À l'extérieur du bâtiment, des ONG sont venues apporter leur soutien à cet agriculteur. "Voilà la preuve qu'on a déposé la citation au Greffe au tribunal de l'entreprise de Tournai. Une citation de 128 pages, c'est assez rare. C'est sur le principe de la responsabilité civile : toute personne qui commet une faute doit dédommager les dommages qui découlent de cette faute", indique l'avocate de Hugues Falys, Pauline Delgrange.
Cette plainte n'est pas que symbolique. Elle a nécessité deux ans de travail. Le dossier est conséquent et sérieux, qui établit les responsabilités de Total dans le changement climatique et les conséquences qui en découlent au niveau de l'activité de Hugues. "J'ai vu se multiplier sur l'exploitation des phénomènes climatiques exceptionnels, avec pour conséquences : perte de rendement, économique...", explique l'agriculteur. Il poursuit : "Je me suis dit que peut-être qu'en activant le levier de la justice, on avait plus de chances de faire changer les choses et de le faire en s'attaquant à une multinationale qui a une grosse responsabilité dans les changements climatiques".
Nadia Cornejo, porte-parole et conseillère politique pour Greenpeace, ajoute : "Donc Total, aujourd'hui, oui, elle est responsable. Elle participe à la crise climatique, d'autant plus qu'elle le savait. Dans les années 70, Total avait déjà l'information que ses activités participent au réchauffement climatique et elle a volontairement semé le doute pour ralentir l'action climatique".
La prochaine étape judiciaire est le 16 avril, pour l'audience d'introduction.