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Une quarantaine de sans-papiers, dont une majorité de femmes avec enfants, occupent depuis lundi un bâtiment du syndicat CSC Enseignement dans la commune bruxelloise de Saint-Gilles. Le collectif Occupation Solidaire Familles Sans-papiers réclame une régularisation collective.
Suite à un appel à la mobilisation, des Bruxellois solidaires de l'action ont bloqué lundi l'accès au bâtiment situé sur la rue de la Victoire, non loin de la Porte de Hal. Tout s'est déroulé dans le calme, et ce malgré une forte présence policière sur place.
Le collectif affirme que "la politique du gouvernement belge de non-acceptation et de non-régularisation des immigrés a conduit à des expulsions répétées de femmes, d'hommes, d'enfants et de nouveaux-nés". Nombre des personnes qui occupent le bâtiment saint-gillois séjournent en Belgique depuis des années et travaillent au noir pour joindre les deux bouts. "Les conditions de vie des sans-papiers sont totalement invisibles", estime le collectif.
L'organisation estime que la seule solution pour donner à ces personnes une existence digne est une régularisation collective. "Mais cette question cruciale n'est absolument pas prise en compte par la classe politique. Au contraire, la répression se durcit, les expulsions augmentent et les conditions de vie deviennent de plus en plus précaires. Avoir un toit est un droit, et la dignité une nécessité". Elle demande également que les besoins des sans-papiers soient pris en compte avant les prochaines élections, en juin.
Le collectif affirme ne pas chercher la confrontation avec la CSC, propriétaire du bâtiment. Il espère que le syndicat fera preuve de solidarité en signant une convention d'occupation. La commune, le syndicat et le collectif négocient actuellement sur cette installation.