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L'auteur du triple homicide à Ixelles, a été "inculpé du chef d'assassinat" ce dimanche après avoir été arrêté la veille. La police a découvert l'horrible scène de crime, mais aussi d'autres choses. Son avocat, lui, révèle que son client a parlé de "suicide collectif"à la police.
Le mystère plane toujours autour du triple homicide à Ixelles, qui a coûté la vie à une femme de 40 ans, une petite fille d'un an et un adolescent de 13 ans. Het Nieuwsblad révèle toutefois de nouvelles informations sur l'arrestation de l'auteur, samedi matin. Celui-ci a été "inculpé du chef d'assassinat" ce dimanche, a annoncé le parquet de Bruxelles.
L'agent immobilier a répondu aux questions de la police, en déclarant que cela devait être "un suicide collectif", nous confirme son avocat. La décision aurait été prise d'un accord commun avec sa femme. Il devait se dérouler comme suit : d'abord, l'empoisonnement de l'adolescent de 13 ans, son beau-fils. Des analyses toxicologiques sont en cours sur le corps du garçon. Ensuite, l'assassinat par balle de la mère de famille et de leur enfant de 1 an. Elles ont d'ailleurs été retrouvées toutes les deux enlacées sur le lieu du drame. Et puis, José P., devait lui-même se donner la mort après avoir pris une série de médicaments. Seulement, il est tombé évanoui, il a perdu connaissance à la suite de ces médicaments.
L'homme n'a pas pu passer à l'acte, mais les enquêteurs ont bien retrouvé une corde installée au préalable, au sein du domicile familial, pour lui permettre de se suicider par pendaison. C'est sa version des faits, bien sûr, mais son avocat nous assure que des éléments ont été retrouvés qui corroborent cette thèse du suicide familial.
Pourquoi avoir fait ce choix ? J.P. aurait perdu son emploi récemment, dans une société immobilière basée en Suisse qui appartient à son propre frère. La famille aurait aussi reçu, ce fameux 15 novembre, un ordre d'expulsion de leur domicile ixellois, qui appartiendrait également au frère du suspect. Ce dernier prend un rôle central dans cette affaire puisqu'il aurait harcelé et menacé depuis des mois ce couple jusqu'à les pousser à bout.
La thèse d'une rupture sentimentale au sein du couple a également été avancée dans la presse, mais l'avocat du suspect dément cette information.
L'avocat nous décrit un homme "désespéré" dans sa cellule et surveillé de près par les gardiens pour éviter qu'il ne passe à l'acte.
L'arrestation
Samedi, les policiers reçoivent l'appel d'un membre de la famille, inquiet. Il a fallu une demi-heure de discussion avant que la porte ne s'ouvre, permettant aux forces de l'ordre d'entrer en trombe dans l'appartement. D'après son avocat, la fille de la victime, âgée de 22 ans, était là.
Sur place, ils découvrent les corps d'une femme de 40 ans et de deux enfants: un bébé de 1 an et un adolescent de 13 ans. La femme et le bébé ont été tués la veille d'une balle dans la tête, tandis que l'adolescent, issu d'une précédente relation, aurait été empoisonné.
Une corde retrouvée à l'intérieur
D'après Het Nieuwsblad, l'arme à feu (dont l'origine n'est pas encore claire) a été trouvée dans l'appartement. Les policiers ont aussi constaté des messages peints à la bombe sur les murs : "Désolé", disent-ils, entre autres.
Le journal flamand révèle également qu'"une corde préparée" dans la maison a été retrouvée. L'homme aurait donc voulu mettre fin à ses jours après les faits.
Nos confrères apprennent également qu'il y a plusieurs caméras dans la résidence et estiment qu'il y a "de grandes chances que les actes horribles aient été filmés".
Sur les réseaux sociaux, il publie un message frappant
Plus tôt dans la soirée de vendredi, l'agent immobilier avait publié sur les réseaux sociaux une vidéo adressée à son épouse. "Je viens de rentrer, tu me manques, à demain ou à bientôt (...) Je t'aime!", l'entend-on dire avant que de nombreuses photos familiales ne défilent, le tout sur une chanson d'amour.
Ce sont peut-être ces messages qui ont inquiété le membre de la famille ayant prévenu la police.
Selon certains médias, dont Het Nieuwsblad, la rupture amoureuse pourrait être la cause de ce drame. Cela faisait, dit-on, un certain temps que cela n'allait plus entre le couple. Nos confrères racontent même qu'ils avaient déjà rompu. L'avocat du suspect dément toute ces informations-là. Aucun détail n'a pour l'heure été confirmé par le parquet de Bruxelles chargé de l'enquête.