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"C’est liberticide": l'accès aux recyparcs du Brabant wallon est maintenant restreint, les habitants sont mécontents

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les habitants du Brabant wallon doivent respecter de nouvelles règles pour accéder aux recyparcs. Un système de points limite désormais le nombre de visites gratuites, et chaque passage nécessite une carte d’identité. Une mesure jugée contraignante par certains riverains, qui craignent une recrudescence des dépôts clandestins.

Les nouvelles règles imposées par l’INBW (Intercommunale du Brabant wallon) restreignent l’accès aux parcs à conteneurs.

Chaque habitant dispose maintenant de 12 points par an, ce qui correspond à environ six visites gratuites. Au-delà, un paiement est exigé. De plus, les usagers doivent désormais présenter leur carte d’identité, et les non-résidents doivent s’acquitter d’un droit d’entrée.

Ces restrictions suscitent des critiques. "Le système de points est vu comme contraignant", explique Steve De Wevere, bourgmestre de Court-Saint-Étienne. Avant d’ajouter : "Les gens ont l’impression qu’ils ne peuvent plus se rendre au recyparc quand ils veulent et que c’est liberticide".

Une hausse des dépôts sauvages redoutée

Avec ces nouvelles limitations, certains riverains craignent que davantage de déchets se retrouvent dans la nature. Pour l’instant, aucune hausse significative des dépôts clandestins n’a été constatée, mais la commune reste vigilante.

"Nous avons mis en place un agent constateur chargé du suivi de ces dépôts, et avons investi dans des caméras mobiles de surveillance, que nous déplaçons en fonction des besoins", précise Steve De Wevere.

Le printemps est une période particulièrement propice aux dépôts sauvages, notamment dans les zones rurales : champs, bois et chemins sont les endroits les plus touchés.

L’INBW en première ligne

Chaque année, des milliers de tonnes de déchets clandestins sont ramassées en Belgique. Dans le Brabant wallon, les agents de l’INBW interviennent plusieurs fois par semaine, notamment autour des bulles à verre, où ces dépôts sont fréquents.

Raphaël Lateur, porte-parole de l’INBW, illustre l’ampleur du phénomène : "Nous récupérons près de 110 tonnes de déchets par an, soit environ 400 kg par jour autour des bulles à verre".

Les communes et les intercommunales collaborent activement pour endiguer ce fléau. 
 

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