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L'homme occupant le logement d'où s'était échappée à Armentières (Nord) la panthère noire, d'abord récupérée, puis placée dans un zoo d'où elle a ensuite été volée, s'est "présenté volontairement" mardi au commissariat et a été placé en garde à vue, selon une source judiciaire.
Cet homme, dont on ignore l'âge, est soupçonné d'avoir acquis et détenu chez lui illégalement ce félin protégé, de "lui avoir fait subir des sévices notamment en lui coupant les griffes", a précisé à l'AFP le parquet de Lille, qui poursuit les investigations dans le cadre d'une enquête préliminaire.
Il est aussi soupçonné "d'ouverture non autorisée" et "exploitation" d’établissement pour animal non domestique et de "cession non autorisée d’animal d’espèce non domestique ou de ses produits".
Mais selon le parquet, il est pour l'heure "largement prématuré" de parler de trafic d'animaux.
Le suspect, qui avait disparu et était recherché depuis, s'est présenté volontairement sur les conseils de son avocat mardi après-midi, selon la même source confirmant ce qu'avait évoqué dimanche le JDD.
Il lui est aussi reproché d'avoir mis en danger la vie d'autrui, puisque la panthère était passée par la fenêtre, laissée ouverte, et s'était baladée le 18 septembre sur le toit d'un immeuble à Armentières avant d'être capturée par les pompiers.
L'animal, âgé de quelques mois et pesant entre "25 et 30 kilos", avait été recueilli temporairement par le zoo de Maubeuge, en attendant son transfert vers la Loire, dans un organisme spécialisé qui reprend les animaux qui ont été domestiqués. Avant d'être volée dans la nuit du 24 septembre.
Aucune effraction n'avait été commise sur les infrastructures d'entrée, de sortie ou l'enceinte du zoo, situé à plusieurs dizaines de mètres seulement du commissariat local, mais six points de sécurité de l'enclos avaient été forcés.
La mairie de Maubeuge a porté plainte et une enquête a été ouverte par le parquet d'Avesnes-sur-Helpe, qui confirmait mardi soir à l'AFP que l'animal n'avait toujours pas été retrouvé.
Vendredi, une personne soupçonnée d'être entrée au domicile du propriétaire à Armentières avant l'arrivée des autorités a été placée en garde à vue pour "des faits de modification de l'état des lieux d'un crime ou d'un délit pour faire obstacle à la manifestation de la vérité", selon le parquet de Lille. "Sa garde-à-vue a été levée le même jour", a-t-il ajouté, sans plus de précisions.