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Négociations politiques: le PTB quitte la table dans un climat très TENDU

"Il faut que les socialistes arrêtent de nous prendre pour des cons". Ce sont les paroles du PTB qui a claqué la porte des négociations avec le PS en Wallonie, estimant que les socialistes étaient dans la communication mais ne proposaient rien qui soit réellement en "rupture avec le passé". Les 2 partis devaient se revoir ce jeudi. Le PS maintient son invitation mais pour le PTB, "ça ne sert a rien". Les coalitions possibles en Wallonie restent donc la coalition violette (PS/MR) ou l’arc-en-ciel (PS/MR/Ecolo).

Mardi en fin de journée, Raoul Hedebouw, représentant du PTB a quitté la table des négociations pour la formation d'un gouvernement wallon, accusant le PS de ne pas "comprendre que le peuple voulait une nette rupture". Il discutera avec les dirigeants du parti pour voir s'ils se remettront à table ou s'ils décideront d'aller dans l'opposition. Côté PS, on soupçonne que le PTB "charge" le parti socialiste pour ne pas assumer son rôle et "justifier" le choix de l'opposition. Le parti socialiste a toutefois invité le PTB à reprendre les négociations dès jeudi. "Nous ne viendrons pas. Dans ce cadre-là, sans rupture, ça ne sert à rien de revoir le PS", a toutefois répondu mardi soir le porte-parole du PTB.

14h15: "Contrairement à ce qu'affirme le PTB, il y a bien du rouge autour de la table" des discussions en vue de former le prochain gouvernement wallon, a affirmé mardi après-midi le président du PS, Elio Di Rupo. "Notre démarche est réelle et sincère. Le PTB doit arrêter de chercher des prétextes", a-t-il ajouté. "Il faut dénoncer les faux prétextes invoqués par le PTB. Nous ne sommes pas les méchants et nous ne pouvons pas nous laisser traiter de la sorte; nous ne sommes pas des paillassons", a-t-il poursuivi. "Jusqu'à présent, nous nous sommes tus dans toutes les langues pour laisser la place au débat. Nous ne nous sommes pas lancés dans une guerre de communication mais nous réagissons aux mensonges", a ajouté le président du PS.

C'est dans ce contexte tendu, sur fond de 'c'est pas moi, c'est lui', que se retrouveront PS et PTB à l'issue des prestations de serment des députés élus lors du scrutin du 26 mai. "Nous allons continuer nos entretiens et voir ce qui est possible mais nous devons être plus sereins et dire la vérité à la population", a conclu Elio Di Rupo.

13h00 : Les négociations entre PS et PTB ont été suspendues pour permettre aux 75 députés wallons de prêter serment cet après-midi. Elle reprendront après. Ce qu'il faut retenir de ce matin, c'est ce que le PTB associe à un double discours. "On sent clairement une guerre de communication entre les deux partis qui refusent de s'exclure mutuellement aux yeux de l'opinion publique", analyse Christophe Clément, qui suit ces négociations pour RTLinfo. En effet, tant Elio Di Rupo que Paul Magnette ont plaidé clairement pour une majorité la plus progressiste possible, en envoyant un message au PTB. Le PTB dit de son côté ne pas être dupe. Il a le sentiment que le PS est en train de construire un récit médiatique alors qu'une autre majorité (avec le MR donc) se négocie en coulisses.

A leur arrivée, voilà ce que les négociateurs ont déclaré: 

Elio Di Rupo : "Nous prenons très au sérieux le PTB et nous espérons vraiment que le PTB acceptera de faire partie du gouvernement de Wallonie et assumera ses responsabilités."

Paul Magnette : "On peut aussi leur proposer, ça a circulé depuis quelques jours, d'avoir un gouvernement minoritaire PS-Ecolo qui serait soutenu par la PTB s'il ne souhaite pas vraiment s'engager dans un gouvernement, ils peuvent au moins soutenir des réformes de gauche de l'extérieur comme ça se fait en Espagne ou au Portugal."

Raoul Hedebouw : "Le problème, c'est que si on met tellement d'eau que ce beau vin rouge qu'est le PTB devient un mauvais rosé, de la piquette qu'on ne sait même pas boire au barbecue, ça ne sert à rien de demander au PTB de venir. Nous ce qu'on veut c'est un bon rouge. Les gens ils ont voté pour un bon rouge et on va leur offrir un bon rouge. Moi j'entends ici qu'à l'intérieur il y a des gens qui aiment le rouge aussi. Ben on va discuter de ça."


13H00 : À Bruxelles, ce sont les représentants du monde associatif et les entreprises publiques qui avaient rendez-vous avec Laurette Onkelinx, Rudy Vervoort et Elke Van den Brandt pour Groen.

11H55 : "Nous avons toujours été très clairs: nous avons un programme à défendre, nos balises, nos lignes rouges. Nous voulons un bon rouge, pas un mauvais rosé qui a tourné à la piquette à force d'y avoir mis de l'eau", a affirmé Raoul Hedebouw, l'un des hommes forts du PTB, à son arrivée ce matin au Parlement de Wallonie.

 11H35 "À partir du moment où le cdH s’est retiré du jeu, la coalition la plus progressiste possible, c’est PS, PTB et Ecolo. Il y a des convergences sur le logement social, sur les transports en commun. J’espère vraiment qu’on pourra trouver un accord", a indiqué Paul Magnette à son arrivée au Parlement régional. 

"J'espère vraiment que nous pourrons trouver des convergences avec le PTB et que nous pourrons les convaincre qu'il y a moyen d'agir en Wallonie, avec les moyens wallons, car ce qui compte, c'est ce qu'on fait pour les gens", a-t-il poursuivi.

Mais faute d'accord de majorité avec l'extrême gauche, un gouvernement minoritaire PS-Ecolo soutenu de l'extérieur par le PTB est également possible, a défendu Paul Magnette. "Cette formule existe dans 9 pays sur 28 au sein de l'Union européenne. C'est une piste tout à fait sérieuse qui donne plus de droits au parlement", a-t-il expliqué. Cette hypothèse impliquerait néanmoins que chaque texte soit soumis au PTB dont l'accord serait négocié au "cas par cas", a déjà averti Raoul Hedebouw.

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