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Depuis le début de la semaine, des images de prisons syriennes démontrant l'horreur et la cruauté du régime de Bachar al-Assard circulent. Une journaliste de guerre de la chaîne de télévision américaine CNN s'est rendue dans l'une des prisons les plus célèbres du pays. Après le passage des rebelles, elle y a fait une découverte étonnante.
Tout a été fimé. Un combattant rebelle lui ouvre les portes de cette prison secrète qualifiée d'abattoir humain par les défenseurs des droits de l'homme. Clarissa Ward, journaliste américaine, découvre les lieux. Sur les murs, des messages de prisonniers sont écrits. "Ce sont des mots en anglais", souligne-t-elle, tout en les photographiant.
Au bout de quelques minutes de visite, la journaliste américaine découvre une cellule encore fermée et à l'intérieur, une couverture posée sur le sol. "Oh, ça a bougé!", remarque-t-elle. "Y a-t-il quelqu'un ici? Est-ce qu'il y a quelqu'un ?" Après quelques secondes d'hésitation, le combattant rebelle soulève la couverture sous laquelle il était caché. "Je suis un civil", affirme-t-il. "Nous sommes des journalistes", rassure Clarissa Ward.
L'homme découvert s'appelle Adil Urbal, originaire de la ville de Homs. Il a été enfermé ici durant trois mois dans une pièce sans la moindre lumière naturelle. La journaliste semble encore abasourdie par cette rencontre. "C'est la troisième prison où ils m'ont amené", raconte-il. "La troisième prison." Épuisé, tenant la main de la journaliste, l'homme arrive à l'extérieur et s'arrête. "De la lumière!", s'émerveille-t-il.
Cet homme, qui est considéré comme un ennemi de Bachar el-Assad, découvre une Syrie différente. Il explique avoir été emprisonné et interrogé pour donner des noms, notamment des terroristes. Des secours arrivent et finissent par emmener celui qui est désormais libre, mais toujours apeuré.