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Les opérations de vote se sont terminées samedi en Algérie pour un scrutin présidentiel où le chef d'Etat sortant Abdelmadjid Tebboune, en lice pour un deuxième mandat, est donné grand favori, le principal enjeu étant le taux de participation.
Les bureaux ont fermé à 20H00 (21H00, heure de Bruxelles) après le prolongement du vote pour une heure de plus que prévu. A 17H00 (18H00, heure de Bruxelles), le taux de participation s'est établi à 26,46%, en baisse de sept points par rapport à 2019 (33,06%), selon l'autorité électorale Anie. Le chiffre de l'affluence sur la journée est attendu dans la soirée, et les résultats au plus tard dimanche.
En décembre 2019, l'abstention avait battu des records (60%) lors du premier scrutin remporté par M. Tebboune avec 58% des suffrages, alors que les manifestations massives prodémocratie battaient leur plein et que beaucoup de partis boycottaient le vote.
Face à M. Tebboune, deux candidats peu connus: Abdelaali Hassani, un ingénieur de 57 ans, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP, principal parti islamiste) et Youcef Aouchiche, 41 ans, ex-journaliste et sénateur, à la tête du Front des forces socialistes (FFS, plus vieux parti d'opposition).
Une réélection de M. Tebboune, 78 ans, est d'autant plus attendue que quatre formations majeures le soutiennent, dont le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique).
"Le vainqueur est connu d'avance", au vu "du nombre réduit" des concurrents et de leur faible notoriété, analyse le politologue Mohamed Hennad.
Mais M. Tebboune tient "à une participation importante. Il veut être un président normal, pas un président mal élu", souligne à l'AFP Hasni Abidi du Centre d'études Cermam à Genève.
Sur les 865.490 électeurs établis à l'étranger qui votent depuis lundi, la participation s'établissait à 18,31% à 16H00 GMT, selon l'Anie.