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Les autorités vénézuéliennes ont commis des arrestations arbitraires, des actes de torture, des enlèvements et des violences sexuelles dans le but de réduire au silence les opposants au gouvernement dans le sillage de l'élection présidentielle du 28 juillet, dénonce l'ONU mardi.
La "Commission d'enquête internationale indépendante" des Nations unies a publié un rapport en septembre dans lequel elle documente des abus qui auraient été commis avant, pendant et après l'élection par le gouvernement vénézuélien et des entités proches de celui-ci.
Le document fait référence à des aveux forcés sous la menace de torture, des dossiers dans lesquels les preuves sont manquantes et où la défense par un avocat est absente.
À l'issue de l'élection présidentielle, critiquée pour son manque de transparence, l'autorité électorale, fidèle au parti au pouvoir, a déclaré vainqueur le président de longue date Nicolas Maduro.
L'opposition du pays, soutenue par les Etats-Unis et des pays d'Amérique latine, a déclaré qu'il y avait eu une fraude électorale généralisée et a revendiqué la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez.
Des actions de protestation ont eu lieu avant et après l'élection et ont été violemment réprimées par les autorités.
Selon la commission d'enquête, 25 personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées lors des dernières manifestations.