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Une "paix partielle" avec l'Arménie n'est "pas une option", a déclaré samedi le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères à l'ONU. Le Premier ministre arménien avait porté un message d'optimisme plus tôt dans la semaine.
"Une paix partielle n'est pas une option après tant de souffrances infligées par l'irrédentisme et les revendications territoriales contre un voisin", a déclaré Jeyhun Bayramov à la tribune de l'Assemblée générale. Il a insisté en particulier pour un changement de la Constitution arménienne, qui fait référence à la "réunification" avec le Haut-Karabakh.
Jeudi, à la tribune de l'ONU, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait porté un message d'optimisme, assurant que la paix était "non seulement possible, mais encore à portée de main". Estimant que les deux parties sont d'accord sur 80% des points d'un potentiel traité, il avait souligné qu'Erevan aimerait signer l'accord sur la base des points déjà approuvés.
Mais Bakou s'y oppose, estimant qu'il n'y a pas d'accord possible tant que tous les points ne sont pas réglés.
"Pour la finalisation du processus de normalisation, l'Arménie doit encore abandonner légalement toutes ses revendications territoriales sur l'Azerbaïdjan, une fois pour toutes, par l'intermédiaire d'un amendement de sa Constitution", a insisté samedi le chef de la diplomatie azerbaïdjanaise. Il a jugé que la souveraineté de son pays ne pouvait demeurer dans "un flou juridique".
Il a également accusé l'Arménie d'avoir "largement augmenté son budget de défense". Reconnaissant toutefois des "progrès importants" dans le processus de normalisation entre les deux voisins depuis un an, il a appelé, "à ce moment critique", à "des démarches rapides pour régler les derniers obstacles vers la finalisation".