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Un tribunal chinois a condamné un homme politique taïwanais, partisan de l'indépendance de l'île, à neuf ans de prison pour "séparatisme", a annoncé vendredi soir le gouvernement chinois, cité par un média d'État.
La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Le territoire insulaire est administré par un gouvernement démocratique ("la République de Chine") qui autorise la population à militer ouvertement pour l'indépendance formelle de l'île vis-à-vis du continent ("la République populaire de Chine").
De telles actions sont en revanche sévèrement réprimées en Chine continentale, dirigée par le Parti communiste chinois (PCC). Pékin avait ainsi annoncé en juin de nouvelles directives judiciaires, allant jusqu'à la peine de mort, pour les partisans "irréductibles" de l'indépendance.
Le Tribunal populaire de Wenzhou (est de la Chine) a condamné le 26 août Yang Chih-yuan à neuf ans de prison pour "séparatisme", a indiqué vendredi Chen Binhua, porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises, l'organe gouvernemental chinois chargé des dossiers relatifs à l'île.
Vice-président à Taïwan d'un petit parti pro-indépendance, M. Yang, âgé d'une trentaine d'années, avait tenté il y a quelques années, sans succès, de se faire élire au parlement de l'île, selon des médias taïwanais.
Il avait été arrêté en Chine continentale en 2022.
La justice reproche à Yang Chih-yuan d'avoir, entre 2008 et 2020, "publiquement fait la promotion de l'indépendance de Taïwan" ou encore d'avoir "conspiré pour la création d'un État de Taïwan" afin notamment de "saper l'unité nationale", a indiqué Chen Binhua, cité par la télévision CCTV.
Il justifie la peine infligée à M. Yang par le "rôle clé" qu'il aurait joué dans plusieurs organisations et par la "nature malveillante" de son militantisme.
