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L'État du Manipur, dans le nord-est de l'Inde, a ordonné mardi un couvre-feu et une coupure d'internet à la suite de plusieurs jours de violences ethniques meurtrières et d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.
Depuis plus d'un an, le Manipur est régulièrement secoué par des affrontements entre la majorité hindoue des Meitei et la communauté chrétienne des Kuki, qui avait entraîné le déplacement de quelque 60.000 personnes, selon les chiffres du gouvernement.
Le conflit a couvé depuis lors, divisant les communautés qui cohabitaient auparavant selon des critères ethniques.
Le ministère de l'Intérieur de cet État a annoncé une suspension temporaire des services internet et de données mobiles en raison de "la désinformation et des fausses rumeurs" sur les réseaux sociaux qui ont attisé les troubles.
L'année dernière, une coupure de plusieurs mois a eu lieu dans l'État du Manipur (nord-est), à la suite de violences interethniques.
Dans la capitale de l'État, Imphal, des centaines de Meitei ont défié les autorités qui ont annoncé un "couvre-feu total" afin de demander aux forces de l'ordre de prendre des mesures contre les groupes d'insurgés Kuki, qu'ils accusent d'être à l'origine de la dernière vague d'attaques.
Les chaînes de télévision indiennes ont diffusé des images de la police en train de tirer des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser le rassemblement.
Lundi, les manifestations organisées par les étudiants ont dégénéré après que la foule a jeté des pierres et des bouteilles en plastique sur les forces de sécurité, a déclaré la police dans un communiqué.
Les communautés Meitei et Kuki s'opposent notamment pour le contrôle des terres et les emplois publics, les défenseurs des droits accusant les responsables locaux d'attiser les tensions pour des raisons politiques.