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Le gouvernement japonais a mis en garde mercredi contre une "escalade des tensions" dans la péninsule coréenne, après que Pyongyang a dynamité la veille des tronçons de route autrefois utilisés pour les échanges transfrontaliers avec la Corée du Sud.
"Ces agissements nord-coréens pourraient provoquer une escalade des tensions entre le Sud et le Nord et il est important" d'éviter cela, a déclaré le secrétaire général adjoint du gouvernement nippon, Kazuhiko Aoki.
L'armée nord-coréenne a fait sauter mardi des sections de routes au nord de la ligne de démarcation militaire entre les deux Corées, après avoir annoncé vouloir couper "définitivement" les axes routiers et ferroviaires, hautement symboliques, reliant les deux pays, et construire des "structures défensives fortes" le long de la frontière.
Séoul a dénoncé une provocation "extrêmement anormale", soulignant avoir largement financé la construction de ces routes lors d'une phase de détente, et sommant la Corée du Nord de "rembourser" ces frais.
Ces axes n'ont été que très ponctuellement empruntés, la frontière inter-coréenne ayant été la plupart du temps hermétiquement fermée depuis la fin de la guerre en 1953.
La destruction de ces routes est une nouvelle illustration du durcissement de la politique du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un envers la Corée du Sud qu'il a désigné comme "le principal ennemi" de son pays.
Selon les médias d'Etat nord-coréens, M. Kim a présidé lundi une réunion des plus hauts responsables militaires du pays et défini les lignes d'une "action militaire immédiate", alors que le régime nord-coréen se plaint de survols de drones qui ont, selon lui, largué des tracts de propagande.
Le gouvernement japonais "fera tout son possible pour recueillir, analyser et contrôler les informations nécessaires sur les développements futurs en Corée du Nord", a déclaré M. Aoki lors d'une conférence de presse à Tokyo.
