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Une situation explosive secoue la Nouvelle-Calédonie, entraînant la déclaration de l'état d'urgence par le Président Macron. Les violences ont fait 4 morts, et des mesures exceptionnelles sont mises en place pour rétablir le calme dans ce territoire français proche de l'Australie.
La nuit a été plus calme et l'état d'urgence décrété par le Président Macron est entré en vigueur à 5 heures du matin, heure locale. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l'armée, l'interdiction de TikTok et a souligné l'objectif de sécuriser les ports et les aéroports, après deux nuits d'émeutes qui ont fait 4 morts, dont un gendarme.
Les indépendantistes et loyalistes ont appelé au dialogue, et le Président Macron a convoqué un conseil de défense et de sécurité à l'Elysée, suivi d'une visioconférence avec les élus calédoniens. Gabriel Attal, ayant récupéré le dossier des mains du ministre de l'Intérieur, a proposé de recevoir les différents protagonistes à Paris.
La Nouvelle-Calédonie se trouve à 17 000 km de la métropole, rendant les déplacements complexes. Pour répondre à l'urgence, des renforts importants sont envoyés, comprenant 5 escadrons de gendarmerie, 70 hommes du GIGN, 500 policiers, dont des membres du RAID, et deux sections de la CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines. Ces renforts doivent s'interposer entre les groupes antagonistes et les milices d'autodéfense.
La situation découle d'une loi suscitant des craintes chez les kanaks : celle du dégel du corps électoral. Les indépendantistes redoutent que leur population soit diluée par l'arrivée de nouveaux résidents. Environ 45 000 personnes sont arrivées ces 25 dernières années, s'opposant ainsi à une loi pour l'élargissement du corps électoral, sauf dans le cadre d'un accord global sur le futur de l'île.