Signé Giltay: le pape François va-t-il démissionner à cause de sa santé fragile?

Le week-end de Pâques a relancé les inquiétudes sur la santé du pape François, suite à son annulation de participation au chemin de croix mais sa présidence de la messe du dimanche de Pâques.

Officiellement, le pape se veut rassurant sur sa santé, mais son apparence fatiguée et ses discours lus par un proche ces dernières semaines suscitent des interrogations sur sa capacité à diriger l'Église. Les services du Vatican expliquent son absence du Chemin de croix du Vendredi saint par la volonté de "se ménager pour la messe de Pâques", nous explique Christophe Giltay. "Mais il apparaît de plus en plus fatigué", note notre journaliste, et ces dernières semaines, "il a fait lire à plusieurs reprises ses homélies par un proche".

Il devrait théoriquement visiter la Belgique en septembre, mais il n'a plus voyagé depuis l'été dernier et son déplacement à Marseille. C dimanche, pour la messe de Pâques, le Pape avait le souffle court.

Dans l'ombre, les candidats à sa succession, les 'papabiles', s'agitent, avec des noms comme le cardinal Pietro Parolin, le cardinal Peter Erdo, l'archevêque de Stockholm, et même l'archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, mentionnés comme des potentiels successeurs.

Cependant, le Pape a réaffirmé plusieurs fois qu'il n'avait pas l'intention de démissionner, sauf si son état de santé l'empêchait de gouverner l'Église. "On ne dirige pas avec un genou, mais avec la tête", a-t-il déclaré depuis son fauteuil roulant.

Qui pour le remplacer?

Pourtant, sa lettre de démission serait prête depuis le jour de son élection, et au cas où, dans les mains de son secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, qui est l'un des favoris pour sa succession. Très proche de François, un certain effacement lui est néanmoins reproché. 

Autre candidat plausible, le cardinal Peter Erdo, archevêque de Budapest, le préféré des conservateurs, qui rêve de revenir à une Église moins réformiste.

Il y a aussi le cardinal Arborelius, archevêque de Stockholm, membre du Carmel, peu connu, mais réputé pour être charismatique. "Et puis, pourquoi pas, l'archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, mais il ne parle pas l'italien", rappelle Christophe Giltay.

En tout, 14 noms circuleraient, dont des Africains, des Asiatiques et, bien sûr, un Argentin. "Mais n'allons pas trop vite, François est encore là."    

Dernière volonté?

Le 13 décembre, dans une interview donnée à une télévision mexicaine, le pape Franç ois  s'est longuement expliqué sur sa relation à la Vierge Marie, et a dit, sans détour qu'il souhaitait être enterré à Sainte-Marie-Majeure. "L'endroit est prêt", a indiqué le souverain pontife.

Ce qui n'est pas tout à fait vrai, a souligné l'éditorialiste Christophe Giltay ce mardi matin sur Bel RTL. "Il y a effectivement des travaux dans la chapelle qui accueille, depuis le XIIIe siècle, une célèbre icône de la Vierge que vénère François", a-t-expliqué. Traditionnellement, les papes sont inhumés dans la crypte de Saint-Pierre ou à Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale de Rome, mais rien n'est obligatoire. "Ainsi, en 1669, le pape Clément IX fut lui aussi inhumé à Sainte-Marie, l'une des quatre basiliques pontificales."