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Quelque 80.000 personnes ont quitté Rafah depuis qu'Israël a intensifié ses attaques contre cette ville palestinienne surpeuplée, menacée d'une offensive terrestre majeure, a indiqué jeudi l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). L'organisation réclame un cessez-le-feu immédiat.
D'après l'Onu, 1,4 million de Palestiniens, en grande majorité des déplacés, sont entassés à Rafah, qui comptait quelque 250.000 d'habitants avant la flambée de violences.
Alors qu'Israël a appelé les civils à quitter l'est de la ville, ce qui pourrait indiquer une offensive terrestre majeure à Rafah dans un avenir proche, ces familles de déplacés cherchent à s'abriter ailleurs. Mais "plus aucun endroit n'est sûr", écrit l'Unrwa sur le réseau social X. "Le tribut payé par ces familles est insupportable", s'émeut l'Onu.
Rafah, située à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée, est, selon Israël le dernier bastion du Hamas qu'il a juré d'anéantir.
Des membres du personnel de l'agence des Nations unies se trouvent également à Rafah. L'Unrwa a affirmé qu'elle maintiendra une présence dans la ville afin de fournir de l'aide à la population. Reste à savoir si l'acheminement de l'aide pourra y être assuré. Israël a en effet pris le contrôle du passage frontalier avec l'Égypte tandis que l'État hébreu a indiqué que deux autres points de passage seraient ouverts mais jusqu'ici aucune aide humanitaire n'y a transité.