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Face à l'intensité de l'ouragan Béryl, un scientifique alerte sur les tempêtes qui vont toucher le continent américain dans les semaines à venir.
L'ouragan Béryl s'est à nouveau renforcé et a été relevé en catégorie 5 "potentiellement catastrophique" par le Centre national américain des ouragans lundi en fin de journée, après avoir balayé plusieurs îles du sud-est des Caraïbes.
Béryl est désormais un ouragan de catégorie 5 potentiellement catastrophique et devrait encore être proche de l'intensité d'un ouragan majeur avec des vents jusqu'à 260 km/h, en poursuivant sa trajectoire jusqu'à la Jamaïque qu'il doit atteindre mercredi.
Un scientifique affirme que l'intensification rapide de l'ouragan Béryl est "quelque chose que nous n'avons jamais vu auparavant".
Cristopher Rozoff, expert au centre national américain de recherches atmosphériques de Boulder, dans le Colorado, s'étonne de l'ampleur du phénomène et avance quelques explications.
"Le premier facteur principal est qu'avec le réchauffement de la planète et des températures à la surface de la mer, cela ouvre la voie à des tempêtes plus fortes. La question suivante est quelle intensité ces tempêtes peuvent atteindre vu qu’on a des températures de surface de la mer plus chaudes ? Et en effet, d’après les observations et avec l’appui des modèles climatiques mondiaux qui étudient le futur, nous constatons que le niveau supérieur ou le plafond des ouragans et des typhons va monter", explique-t-il.
"L’un des plus impressionnants cas d’intensification rapide de l’histoire"
Il note que très rapidement, cette tempête est passée d'une intensité de catégorie à une catégorie 5, "ce qui en fait l’un des plus impressionnants cas d’intensification rapide de l’histoire de l’Atlantique".
D'ordinaire, les tempêtes atteignent un plus haut degré d'intensité en septembre, et donc plus tard dans la saison. Il est donc rare qu'elle soit aussi puissante à cette période de l'année.
"C’est quelque chose que nous n’avons jamais vu auparavant. Une partie des raisons à cela incluent ces températures de surface de l’Atlantique très chaudes et ces anomalies thermiques, en particulier dans les régions où les ouragans se forment", ajoute Cristopher Rozoff.
Il craint donc pour les semaines et mois à venir : "On prévoit que cette saison des ouragans sera bien supérieure à la moyenne, avec plus de tempêtes nommées que ce que l'on voit habituellement, une plus grande probabilité de toucher terre sur les côtes américaines en raison de cette activité accrue, et davantage d'ouragans majeurs", a-t-il encore affirmé.