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Le sud de l'Afrique est frappé par une sécheresse sans précédent, touchant plus de 24 millions de personnes. Le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe ont déclaré l'état d'urgence. De larges parties de l'Afrique du Sud, de l'Angola, du Botswana, de Madagascar, du Mozambique et de la Namibie souffrent également de cette sécheresse, rapporte le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) des Nations unies.
Les températures dans cette partie de l'Afrique ont été en moyenne supérieures de cinq degrés par rapport aux années précédentes, entre fin janvier et début mars. En outre, il n'y a jamais eu aussi peu de précipitations en quarante ans, dans une région dont environ 70% de la population dépend de l'agriculture, selon les chiffres du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. Entre octobre et février, près de 9.000 bovins sont par ailleurs morts des suites de ces conditions au Botswana, en Namibie, en Zambie et au Zimbabwe.
Le phénomène climatique El Niño, qui provoque une hausse des températures après le réchauffement des eaux de l'océan Pacifique aux abords de l'équateur, est la cause de cette sécheresse. El Niño est également à l'origine d'autres conditions météorologiques extrêmes, comme des fortes précipitations.
Ainsi, dans le même temps, des pluies importantes sont constatées dans d'autres pays africains. Il pleut depuis septembre au Burundi, provoquant des inondations. Certaines parties de Madagascar, du Mozambique et de la Zambie ont également été inondées, entraînant le déplacement de milliers de personnes.
Selon l'Ocha, environ 4,4 millions de personnes au Malawi vivent dans une situation d'insécurité alimentaire grave et 9 millions ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. Ils sont respectivement 6,6 millions et 2,7 millions dans le même cas en Zambie et au Zimbabwe, où une grave épidémie de choléra est par ailleurs en cours.
