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Une quinzaine d'étudiants de la KU Leuven ont participé mardi matin à une nouvelle action de protestations au bureau du recteur de l'université catholique de Louvain. Ils dénoncent les collaborations entre la KU Leuven et des universités israéliennes.
Les étudiants portaient des sacs-poubelle bleus, en référence aux morts palestiniens dans des sacs mortuaires. Ils se sont aussi recouvert la bouche de ruban adhésif, voulant ainsi dénoncer "le manque de dialogue" entre eux et l'université.
Plusieurs discussions ont déjà eu lieu entre les porte-paroles du collectif et Luc Sels, le recteur de la KU Leuven. Celui-ci s'est également rendu à une reprise sur le campus De Valk pour discuter, mais les étudiants trouvent que c'est insuffisant.
Les étudiants ont aussi diffusé des sons de la violence régnant à Gaza pour confronter l'université à la situation sur place.
Ce n'est pas par hasard que cette action s'est déroulée mardi, jour de la réunion du comité d'éthique chargé d'évaluer les collaborations avec les universités israéliennes. Il n'a pas été précisé si ces collaborations figuraient à l'ordre du jour du comité. Le fait que l'Université de Gand mette fin à sa collaboration avec les universités israéliennes renforce les étudiants louvanistes dans leur action.
"Si la KU Leuven devait adhérer aux directives du VLIR (Conseil interuniversitaire flamand, ndlr), il est logique qu'elle mette également un terme à ses collaborations", explique Samier Khaled, porte-parole des étudiants. "Mais la KU Leuven adhère à la règle selon laquelle seuls les projets qui violent directement les droits de l'homme sont arrêtés, et non les projets qui y contribuent indirectement, par l'intermédiaire de l'institution elle-même. C'est inacceptable."
La manifestation a duré une heure et s'est déroulée dans le calme. La KU Leuven annonce maintenir sa position précédemment communiquée.