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Le Premier ministre Alexander De Croo l'assure : la Belgique appliquera le mandat d'arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre Benjamin Netanyahu.
Si une personne sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI) se trouve sur son territoire, "la Belgique assumera sa responsabilité".
"Il ne peut pas y avoir de deux poids deux mesures". C'est en ces termes que le Premier ministre en affaires courantes Alexander De Croo a clairement confirmé la position de la Belgique : le pays arrêtera toute personne sous mandat d'arrêt international, donc y compris le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La Cour, qui siège à La Haye, avait émis le 21 novembre des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre à Gaza, où Israël conduit une opération militaire en représailles à l'attaque sans précédent perpétrée sur son sol le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas. Israël a notifié mercredi son intention de faire appel.
Un mandat d'arrêt pour les mêmes motifs a aussi été émis à l'encontre du chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, que l'armée israélienne a annoncé avoir tué, ce qui n'a jamais été confirmé par le mouvement.
Interrogé jeudi à la Chambre par Nabil Boukili (PTB) et Rajae Maouane (Ecolo), Alexander De Croo a confirmé que la Belgique respectait le droit international. "La Belgique soutient la CPI. Pour notre pays, il est crucial que les crimes graves ne restent pas impunis (...) Il est important de confirmer que la Belgique, avec les plus de 120 pays qui ont ratifié le statut de Rome, doit assumer ses responsabilités."