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Après des années de guerre et de destructions, le site historique de Palmyre, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est de nouveau accessible aux visiteurs, symbole d’un retour progressif à la stabilité.
En Syrie, la baisse significative des activités de l'État islamique a permis la réouverture de plusieurs sites historiques, dont Palmyre, l’un des joyaux du patrimoine mondial. Au cœur du désert syrien, ces vestiges gréco-romains vieux de plus de 2 000 ans renaissent après avoir été partiellement ravagés par les combats et l’occupation djihadiste.
Surnommée la "perle du désert", Palmyre était autrefois l’un des sites archéologiques les mieux préservés du Moyen-Orient. Mais entre 2015 et 2017, l’État islamique a détruit plusieurs de ses monuments emblématiques et transformé le théâtre antique en lieu d’exécutions publiques.
Parmi les structures endommagées figurent le temple de Bel et l’arc de triomphe, aujourd’hui réduits à l’état de ruines.
Un lieu chargé de souvenirs pour les Syriens
Avant le conflit, Palmyre accueillait jusqu’à 150 000 visiteurs par an. Désormais, quelques familles syriennes redécouvrent ce lieu chargé d’histoire. C’est le cas de Yasser, venu avec ses enfants pour un pique-nique : "Nous avions l'habitude de venir ici tous les vendredis avant la guerre. Maintenant, nous sommes de retour et nous pouvons renouer avec nos souvenirs", confie-t-il
Les enfants courent à nouveau entre les colonnes antiques, malgré les stigmates toujours visibles du conflit. Le théâtre romain, autrefois théâtre de scènes macabres sous l’occupation de l’EI, résonne aujourd’hui des rires des familles venues profiter du calme retrouvé.

Des habitants prêts à relancer le tourisme
Avant la guerre, Khaldoun organisait des promenades à dos de chameau pour les touristes. Aujourd’hui, il est de retour à Palmyre avec l’espoir de relancer son activité.
"Pendant la guerre, j'étais avec l'armée syrienne libre dans le nord. Maintenant que nous sommes de retour à Palmyre et que tout est stable en Syrie, je veux me remettre à mon activité. Je vais acheter des chameaux pour les touristes", explique-t-il, en montrant sur son téléphone une photo prise devant l’arc de triomphe disparu.
Un espoir fragile pour l’avenir
Depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier, la région connaît un regain de stabilité. Les habitants espèrent que Palmyre, malgré ses cicatrices, pourra redevenir une destination touristique majeure et redonner vie à l’économie locale.
Classé par l’UNESCO depuis 1980, le site de Palmyre reste l’un des symboles les plus forts de la richesse historique syrienne, mais aussi des ravages causés par la guerre.
Aujourd’hui, les habitants souhaitent voir cette "perle du désert" retrouver son éclat et attirer de nouveau les visiteurs du monde entier.