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Un manifestant interpellé après l'évacuation mardi soir de militants propalestiniens de l'université de la Sorbonne à Paris sera jugé vendredi en comparution immédiate, a appris jeudi l'AFP de source proche du dossier.
Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé que ce jeune homme, présenté par ses soutiens comme prénommé Luiggi et étudiant à Nanterre, devait être "déféré ce (jeudi) soir en vue d'une comparution immédiate" vendredi.
D'après le ministère public, il lui est reproché des violences sur une personne exerçant une activité privée de sécurité, avec ITT (incapacité totale de travail) inférieure à huit jours, et un refus de donner le code de déverrouillage de son téléphone.
A l'appel de plusieurs organisations de jeunesse dont l'Unef, les Jeunes insoumis ou le NPA Jeunes révolutionnaires, une cinquantaine de personnes se sont réunies jeudi en début d'après-midi devant un commissariat du 18e arrondissement où il était gardé à vue, selon des journalistes de l'AFP.
Le rassemblement, durant lequel a notamment été scandé "Casse-toi, la Palestine n'est pas à toi Netanyahu", visait à "condamner la répression de la solidarité à la Palestine et exiger la libération de Luiggi et de tous les interpellés", d'après un communiqué des organisations. Il s'est achevé vers 17H00.
Un nouveau rassemblement est appelé vendredi en milieu de journée devant le tribunal judiciaire de Paris.
86 personnes avaient été placées en garde à vue à la suite de l'évacuation de l'université de la Sorbonne.
34 d'entre elles ont débouché sur un classement sans suite, tandis que plus de la moitié ont été levées afin de poursuivre l'enquête en préliminaire, avait indiqué le parquet mercredi.
Les forces de l'ordre sont de nouveau intervenues mardi soir dans l'université de la Sorbonne et devant Sciences Po Paris pour mettre fin à des rassemblements et des actions de blocage de militants propalestiniens, en écho aux messages répétés de fermeté du gouvernement.
Jeudi en fin d'après-midi, un autre rassemblement propalestinien a débuté place de la République à l'appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Vers 18H00, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de la statue de Marianne, scandant notamment: "Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c'est l'humanité qu'on assassine".