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L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti mercredi des conséquences de son démantèlement potentiel. L'agence onusienne est en effet devenue une cible de guerre pour Israël, selon une déclaration de son directeur, Philippe Lazzarini, lors d'une conférence de presse à Berlin.
Le parlement israélien souhaite notamment introduire une loi qui inscrirait l'UNRWA sur la liste des organisations terroristes et, selon les médias, interdirait son travail sur le sol israélien. L'État hébreu accuse en effet l'agence d'être infiltrée par des membres du mouvement islamiste Hamas.
M. Lazzarini a en outre souligné l'importance de l'agence onusienne dans la région. En l'absence d'une administration opérationnelle ou d'un État palestinien, l'UNRWA est "le seul partenaire qui puisse fournir aux enfants de la bande de Gaza et de Cisjordanie une éducation adaptée à leurs besoins". Les soins médicaux de base ne peuvent également être fournis de manière adéquate que par cette organisation, selon son directeur.
Face aux conditions de travail de plus en plus difficiles de l'UNRWA, le directeur de l'agence a souligné qu'elle pourrait bientôt être incapable de continuer à mener sa mission dans la bande de Gaza. Si cela devenait une réalité, le reste du système des Nations unies dans la région, qui dépend de cette organisation, pourrait également être impacté. "Nous sommes au bord d'un possible point de rupture", a averti M. Lazzarini.
Lorsque la guerre avec Israël prendra fin, il faudra peut-être encore plusieurs années avant qu'un gouvernement palestinien soit en mesure de prendre en charge lui-même les activités menées par l'agence onusienne à l'heure actuelle."Nous ne pouvons pas créer un vide en supprimant l'UNRWA", a dès lors conclu Philippe Lazzarini.