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Face à l’intensification de la violence dans le nord-ouest de la Syrie, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté à un arrêt immédiat des combats, dénonçant les conséquences dramatiques pour les civils et l’accès à l’aide humanitaire.
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a relayé les préoccupations d’Antonio Guterres: "Le Secrétaire général est alarmé par la récente escalade de la violence dans le nord-ouest de la Syrie. Il appelle à une cessation immédiate des hostilités et rappelle à toutes les parties leurs obligations en vertu du droit international, y compris le droit humanitaire".
Depuis le lancement d’une offensive par le groupe Hay’at Tahrir al-Sham (HTS) et des factions armées, les lignes de front restées stables depuis 2020 ont été bouleversées.
Cette montée des combats a provoqué des déplacements massifs, des pertes civiles et des dégâts sur les infrastructures essentielles, affectant gravement les services de base et l’aide humanitaire.
Une réponse militaire meurtrière
En réponse à ces avancées, les forces syriennes et russes ont intensifié leurs bombardements sur les provinces d’Alep et d’Idleb, causant la mort de 15 civils, dont des enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Les violences ont également contraint les Nations unies et leurs partenaires à suspendre une grande partie de leurs opérations humanitaires dans certaines zones, privant des milliers de personnes d’une aide vitale.
"Cela a provoqué de graves perturbations pour l'accès de la population à une aide vitale", a déclaré Stéphane Dujarric, tout en soulignant que l’ONU restait déterminée à poursuivre ses efforts sur le terrain.
Une crise humanitaire sans précédent
La Syrie est confrontée à l’une des pires crises humanitaires au monde.
Selon l’ONU, 16,7 millions de personnes nécessitent une assistance humanitaire, tandis que 7 millions sont déplacées à l’intérieur du pays.
La situation sanitaire s’aggrave également, exacerbée par le manque d’eau potable et la présence de corps non enterrés dans les zones de conflit.
Une solution politique urgente
Antonio Guterres appelle toutes les parties à s’engager sérieusement avec son envoyé spécial pour la Syrie, Geir Pedersen, afin de tracer une voie vers une résolution politique du conflit, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité.
"Les Syriens endurent le conflit depuis près de 14 ans. Ils méritent un avenir pacifique, et non de nouvelles effusions de sang", a insisté le Secrétaire général.
L’ONU exhorte les acteurs régionaux et internationaux à intensifier leurs efforts pour garantir la protection des civils, restaurer l’accès humanitaire et travailler en faveur d’une paix durable.