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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu jeudi que les politiques suivies par "certains pays et institutions" depuis le début de la guerre à Gaza ont "ébranlé la foi" en l'Union européenne.
"Les politiques suivies par certaines institutions et pays européens durant la guerre à Gaza "ont ébranlé la foi dans les valeurs européennes", écrit le chef de l'État dans un message transmis à l'UE à l'occasion de la Journée de l'Europe.
Depuis la flambée de violences dans le territoire palestinien, qui a fait 34.904 morts selon le Hamas et qui est menée par Israël en représailles des massacres du 7 octobre (1.170 morts et toujours 129 personnes retenues en otages), M. Erdogan a pris le parti du mouvement palestinien dont il est proche et dénonce sans relâche l'attitude des Occidentaux.
"Tant que les crises, les conflits et les guerres qui touchent l'Europe et notre géographie commune demeureront irrésolus, la remise en question de ces valeurs ne cessera de s'accentuer", prévient-il.
"De nombreux défis tels que les guerres, les conflits, les actes terroristes, la migration irrégulière et le changement climatique (...) menacent l'ordre sur le continent européen", poursuit le chef de l'État.
Il dénonce "la montée de l'islamophobie, de la xénophobie et du racisme à travers le continent (qui) constituent l'une des plus grandes sources de préoccupation pour nos citoyens et les immigrés vivant en Europe", dit-il, et insiste sur "la discrimination et les crimes haineux contre la communauté turque européenne (devenus) monnaie courante".
Le président Erdogan dont le pays frappe à la porte de l'UE depuis une trentaine d'années, juge qu'il est "grand temps" de "développer leur coopération dans tous les domaines, y compris les négociations d'adhésion".
La Turquie a été reconnue comme candidate en 1999 mais les négociations d'adhésion sont gelées depuis 2018.