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De nouvelles évacuations ordonnées par l'armée israélienne compliquent encore la prise en charge déjà très difficile des malades et des blessés dans la bande de Gaza, a dénoncé l'ONU mercredi. Les établissements de santé dans ces zones risquent dès lors de devoir fermer leurs portes et abandonner les patients, a déploré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
En début de semaine, l'armée israélienne a ordonné l'évacuation d'un quartier de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, obligeant 150.000 personnes à fuir précipitamment leurs abris d'urgence, selon les estimations. Le quartier abritait quatre établissements médicaux et huit cuisines.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), seuls 16 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza fonctionnent encore, avec ou sans restrictions. Sur les dix hôpitaux de campagne, quatre sont encore pleinement opérationnels, alors que quatre autres fonctionnent de manière limitée.
En outre, le virus de la polio a récemment été détecté dans les eaux usées de la bande de Gaza. En raison de la guerre, des conditions insalubres règnent dans l'enclave, exposant les habitants à des risques de diarrhée ainsi que d'autres maladies. La poussière des bâtiments détruits provoque par ailleurs des infections respiratoires, tandis que des montagnes de déchets s'amoncellent un peu partout.