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La nuit dernière, Donald Trump et Kamala Harris se sont affrontés dans leur premier débat télévisé. Un débat durant lequel l'ancien président a relayé une fake news.
Après l'annonce, faite par Donald Trump, que les migrants mangent les animaux de compagnie des Américains, de nombreux médias ont démontré que cette affirmation est sans fondement.
Mais cette rumeur, le milliardaire n'est pas le seul à la répéter. Tout est parti d'un post sur Facebook qui montrait une capture d'écran d'un groupe privé dans lequel une personne écrivait que l'ami de la fille d'un voisin était rentré du travail pour trouver un chat dépecé et pendu à un arbre dans le jardin d'un voisin haïtien.
Ca a été relayé dans les médias locaux, par des influenceurs conservateurs et par les comptes américains d'extrême droite. Ensuite, l'affaire a été amplifiée par le colistier de Donald Trump, James-David (JD) Vance dans un tweet dans lequel il affirme : "Des rapports indiquent maintenant que des personnes ont vu leurs animaux de compagnie enlevés et mangés par des personnes qui ne devraient pas se trouver dans ce pays".
Ce tweet a vu plus de 11 millions de fois et a été repris par le patron de X, Elon Musk.
Le sénateur républicain,Ted Cruz, s'y est mis à son tour. Il a publié un mème sur X montrant 2 chats se tenant l’un l’autre, accompagné de ce commentaire : "S’il vous plaît, votez pour Trump afin que les immigrants haïtiens ne nous mangent pas".
Certains messages affirment que les migrants se régalent d'oies et de canards dans les parcs et partagent comme preuve l'image d'un homme noir tenant ce qui semble être une oie morte.
Selon le site américain de vérification des faits Politifact, ça n'a rien à voir. Cette photo n'a pas été prise à Springfield, et pas à Colombus.
Ensuite, la ville de Springfield et la police ont démenti. Il n'y a pas, selon elles, d'allégations et de rapports crédibles établissant que les migrants mangent des animaux domestiques ou sauvages.
Politifact a tenté de contacter les auteurs des messages incriminant, ils ne lui ont jamais répondu.
Pour Politifact, ces allégations sont fausses. Elles ne font que s'appuyer sur de vieux clichés racistes contre les migrants.
Si Donald Trump s'en est servi dans le débat de la nuit dernière, selon notre référent pour les Etats-Unis Sébastien Rosenfeld, c'est pour bien rappeler aux Américains que les migrants sont, de son point de vue, des criminels.
C'est aussi pour rattraper le coup vis-à-vis de celles qu'il a appelé, dans une allusion aux démocrates, les femmes à chat sans enfant, malheureuses dans leur vie et qui veulent rendre le pays malheureux.
Se poser en défenseur des animaux, ce serait une façon d'amadouer ses électeurs fans de chats.