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"L'onde de choc" provoquée par la guerre à Gaza menace désormais de pousser tout le Proche-Orient "dans l'abîme", s'est alarmé vendredi le secrétaire général de l'Onu, apportant son soutien à la proposition franco-américaine de trêve temporaire au Liban.
"L'onde de choc émanant des morts et des destructions sans précédent à Gaza menace désormais de pousser toute la région dans l'abîme: une conflagration à large échelle avec des conséquences inimaginables", a déclaré Antonio Guterres lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza.
"La guerre au Liban pourrait mener à une nouvelle escalade impliquant des puissances extérieures", a-t-il noté, mentionnant la frappe qui, selon Israël, a visé vendredi à Beyrouth le quartier général du Hezbollah, mouvement armé pro-iranien.
Dans ce contexte, "je soutiens totalement la proposition de cessez-le-feu temporaire qui permettrait de livrer de l'aide humanitaire et d'ouvrir la voie à la reprise de négociations sérieuses pour une paix durable", a-t-il insisté.
Mercredi, les Etats-Unis, premier soutien militaire d'Israël, et la France, rejoints par plusieurs pays européens et arabes, ont appelé à un cessez-le-feu temporaire de 21 jours entre Israël et le Hezbollah, afin d'éviter une situation hors de contrôle.
Mais depuis, le Premier ministre israélien a douché les espoirs de trêve, déclarant vendredi à la tribune de l'ONU que les opérations israéliennes au Liban se poursuivraient "jusqu'à ce que tous nos objectifs soient atteints".
"Nous avons besoin d'un cessez-le-feu maintenant. Nous ne pouvons nous permettre des négociations sans fin comme à Gaza. Nous devons empêcher une guerre régionale à tout prix", a insisté Antonio Guterres devant le Conseil de sécurité. "Gaza est l'épicentre de la violence et Gaza est la clé pour y mettre un terme".