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Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a qualifié mercredi d'"invasion" l'offensive israélienne au Liban, estimant que la communauté internationale ne pouvait pas "rester indifférente" face à cette situation et déplorant "l'absence d'accord" sur le sujet au sein de l'UE.
"Il est clair qu'il y a une invasion par un pays tiers d'un État souverain comme le Liban et, par conséquent, la communauté internationale ne peut pas rester indifférente", a déclaré le chef du gouvernement socialiste pendant un débat au Parlement.
"Nous avons dénoncé (cette situation) en Ukraine, nous l'avons également dénoncée à Gaza et, désormais, nous dénonçons aussi l'invasion du Liban", a-t-il insisté, assurant faire ainsi preuve de cohérence diplomatique.
Pedro Sánchez, qui multiplie les critiques contre Israël depuis le début du conflit dans la bande de Gaza, a par ailleurs dit regretter "l'absence d'accord au sein de l'Union européenne" sur la situation au Proche-Orient.
"Je le regrette parce que je crois que sur ces questions, nous devrions être cohérents non pas avec notre position mais cohérents avec la défense du droit international et du droit international humanitaire", a-t-il précisé.
Après avoir affaibli le Hamas au cours d'une campagne militaire de grande envergure en représailles à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas, l'armée israélienne a déclenché le 30 septembre une offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban, où quelque 10.000 Casques bleus sont déployés sous le commandement d'un général espagnol.
L'objectif affiché est d'éloigner ce mouvement chiite pro-iranien des zones frontalières où il est implanté et de faire cesser ses tirs de roquettes vers le nord d'Israël afin de permettre le retour dans cette région de quelque 60.000 de ses habitants déplacés.