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La Turquie s'embrase: 4.000 personnes évacuées, la piste criminelle envisagée

Près de 4.000 personnes ont été évacuées à cause des feux de forêt sévissant autour de quatre villes et dans des provinces de l'ouest de la Turquie, indiquent samedi les autorités compétentes.

Un total de 131 incendies ont éclaté au cours de la semaine qui s'achève dans des forêts et dans des zones agricoles situées à proximité des villes d'Izmir, d'Aydın, de Bolu, de Mugla et de Manisa. À Izmir, deuxième plus grande ville du pays, le feu a atteint vendredi soir un immeuble à appartements et un site industriel, provoquant de la panique, a noté la chaîne TRT. En une semaine, plus de 130 foyers ont été allumés, 4000 personnes ont été évacuées.

Selon le ministre de l'Agriculture et des Forêts Ibrahim Yumakli, il a fallu procéder à l'évacuation de 17 immeubles de logement, 105 maisons et 44 lieux de travail dans le quartier Yamanlar d'Izmir. "Une partie de la fumée est liée à l'incendie du centre de tri des déchets de la ville", indique-t-il. 

Samedi matin, le feu ne présentait plus de danger pour le centre résidentiel, a encore précisé le ministre. Les services de secours ont reçu l'appui de 13 avions et hélicoptères pour contrôler l'incendie de forêt.

Environ 1.600 hectares sont partis en fumée pour l'instant. Six personnes ont été interpellées, soupçonnées de sabotage, en rapport avec ces feux de forêt, a ajouté le ministre Yumakli.

Ce samedi, à 18h, des avions bombardiers d'eau continuent de luttet contre l'incendie en cours. Les efforts pour éteindre cinq incendies de forêt à Izmir, Aydın, Manisa, Bolu et Karabuk se poursuivent depuis les airs et au sol. "Au total, 53 véhicules aériens, dont 42 hélicoptères et 11 avions, ainsi que 366 véhicules terrestres et engins de chantier interviennent dans les incendies en cours", selon le ministère.

Depuis trois jours, des feux font donc rage dans le nord de la Turquie, mais aussi dans l'ouest, près de Manisa, dans les campagnes d'Aydın, à une centaine de kilomètres de Bodrum, et enfin à Izmir, zone prisée par les touristes belges.

L'agence de voyage TUI se veut rassurante. "C'est une destination populaire, mais en fait, la station balnéaire de Kuşadası, où se trouve presque tout le monde, est quand même encore à 100 kilomètres en dessous de la ville d'Izmir", indique Piet Demeyre, porte-parole de de YUI Belgium. "Or, les incendies se passent au nord de la ville. Donc les gens sur place à Kuşadası ne remarquent rien du tout. Personne ne se fait des soucis."

Appel à la vigilance 

Du côté du service des affaires étrangères, pas de mesures particulières, mais un appel à la vigilance. "Les ressortissants belges qui se trouvent dans ces zones sont invités à rester prudents et à suivre strictement les instructions des autorités locales", indique le SPF Affaires Etrangères.

Sur place, alors que les avions bombardiers s'activent, l'enquête progresse. L'origine de ces feux n'est pas encore établie avec une certitude totale. À Izmir, la piste criminelle est envisagée, six personnes ont été interpellées. C'est de loin le pire incendie qu'ait connu la ville en 2024. Une vague de chaleur frappe, par ailleurs, la Turquie cet été.

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