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La Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a désormais une section belge, la Licra Belgique, dont le lancement a été annoncé mardi lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Cette nouvelle section belge se donne pour objectifs de sensibiliser, d'agir juridiquement, et de collaborer avec les institutions publiques et privées en Belgique pour prévenir et combattre les discriminations sous toutes leurs formes.
La Licra est une organisation "universaliste, laïque et non-partisane", déclare Isabelle Ekierman, présidente de la Licra Belgique. "Elle refuse l'enfermement communautaire et se donne pour mission de lutter contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations qui leur sont liées."
La résurgence du conflit israélo-palestinien à la suite des attaques du Hamas le 7 octobre 2023 a mené à une augmentation des plaintes pour antisémitisme, selon le rapport d'Unia, le Centre interfédéral pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme et les discriminations. En deux mois, entre le 7 octobre et le 7 décembre 2023, 91 signalements ont ainsi été enregistrés, dont 66 font explicitement référence à l'ascendance juive. Avant le 7 octobre, Unia recevait en moyenne quatre à cinq signalements par mois pour antisémitisme.
La Licra Belgique voit le jour alors que d'autres organisations traitent déjà la problématique du racisme et de l'antisémitisme. "Notre vocation est différente de celle d'Unia", avance Isabelle Ekierman. "Unia s'occupe de la prévention de la discrimination à tout moment, au sens large, alors que nous nous focalisons sur les actes. Par rapport à la Ligue belge contre l'antisémitisme, nous nous inscrivons dans un cadre beaucoup plus large, contre toute forme de racisme et de discrimination. Enfin, concernant le MRAX, nous avons le sentiment que l'antisémitisme a été quelque peu oublié par ses dirigeants."