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La famille de l'analyste belgo-congolais Jean-Jacques Wondo Omanyundu a appelé dimanche à sa "libération immédiate et sans conditions" par voie de communiqué. Ce spécialiste des questions militaires et des conflits en RDC avait été arrêté à Kinshasa fin mai, dans le cadre de la tentative de coup d'État par des putschistes liés à un opposant au président Félix Tshisekedi, Christian Malanga, décédé dans cette offensive.
"Nous avons été désagréablement surpris d'apprendre que Jean-Jacques Wondo a été interpellé et détenu par les services de renseignements militaires sur base d'une photo prise en 2016, en Belgique, avec sieur Chrisian Malanga, dans une dynamique très éloignée du contexte non seulement du point de vue du temps comme indiqué plus haut, mais aussi du point de vue du cadre d'interaction clairement sans lien avec un quelconque coup d'Etat en RDC", soulignent les proches du Belgo-Congolais.
"Depuis, les jours passent et sa détention, non autrement justifiée, se prolonge cette fois à la prison militaire de Kinshasa/ Ndolo, sans qu'un dossier répressif soit ouvert à sa charge. [...] Ceci constitue une privation pure et simple des droits fondamentaux de Jean-Jacques Wondo", poursuit le communiqué.
Mi-mai, les Forces armées de la RDC avaient affirmé avoir déjoué "une tentative de coup d'État", impliquant des "étrangers et des Congolais" après une attaque contre le domicile du futur président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe à Kinshasa ayant fait trois morts, dont deux policiers, et une tentative d'intrusion dans le palais présidentiel.
Plus de cinq mois après la réélection de Félix Tshisekedi au poste de président, les tensions restent vives en RDC, alors que l'est du pays est confronté à une grave crise sécuritaire, la rébellion M23, soutenue par le Rwanda, occupant de larges pans de la province du Nord-Kivu.