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L'armée nord-coréenne a pour intention de couper toutes les liaisons routières et ferroviaires avec son homologue du Sud, rapportent mercredi les médias d'État de Pyongyang. L'état-major nord-coréen a également déclaré que la frontière serait renforcée par des "structures de défense solides" et que ces mesures prendraient effet de manière immédiate, ajoute l'agence d'État KCNA.
Selon la Corée du Nord, ces mesures visent à préserver la sécurité nationale et éviter la guerre. Les médias d'État ont indiqué que l'armée nord-coréenne avait envoyé un message téléphonique "aux forces américaines" à 09h45 (02h45 en Belgique) pour éviter tout malentendu ou "conflit accidentel sur le processus de fortification".
L'armée sud-coréenne a quant à elle déclaré que Pyongyang avait posé des dizaines de milliers de mines le long de la frontière au cours des derniers mois. La fermeture des dernières liaisons routières et ferroviaires est en outre considérée comme largement symbolique, étant donné qu'il n'y a pas eu d'échanges directs à travers cette frontière lourdement militarisée depuis plusieurs années.
Cela n'a pas toutefois pas toujours été le cas. Au cours d'une brève période de rapprochement, au début des années 2000, la Corée du Nord a ouvert la zone spéciale de Kaesong, au sein de laquelle des entreprises sud-coréennes employaient des travailleurs nord-coréens pour produire des biens tels que des textiles. A cette époque, la Corée du Nord a également accueilli des milliers de touristes sud-coréens dans la région montagneuse de Kumgang.
Depuis, le ton a changé. Fin 2023, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a décrit les relations intercoréennes comme celles de deux États en guerre. Il a également demandé que la Corée du Sud soit désignée comme l'ennemi principal dans la constitution socialiste du pays.