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Alors que le scrutin s'annonçait extrêmement serré, Donald Trump a rapidement pris le lead lors de cette présidentielle. Comment expliquer cette victoire? Analyse avec Serge Jaumain, historien spécialiste des États-Unis.
Peut-on dire que Joe Biden a causé la perte de Kamala Harris, sa vice-présidente, lors de cette présidentielle? Dans tous les cas, il n'a pas été son meilleur soutien, souligne le spécialiste Serge Jaumain: "Il a probablement une responsabilité dans la défaite. Il ne l'a pas beaucoup aidée pendant son mandat. Pendant les deux premières années, on ne l'a quasi pas vue. Elle s'est occupée de la question de la frontière, qui n'était évidemment pas le dossier le plus facile. Elle a simplement émergé à la fin, autour de la question de l'avortement, où elle s'est beaucoup mobilisée, mais ça n'est pas suffisant."
Selon l'expert, outre cela, la force de Donald Trump a résidé dans sa personnalité: "Elle est capable d'électriser les foules. C'est un personnage tout de même très charismatique." Il va même plus loin: "Et il faut bien le dire, Kamala Harris a fait tout ce qu'elle devait faire, mais elle n'a pas le charisme d'un Barack Obama, par exemple. Ce n'est pas un hasard si on est allé le rechercher pour un peu dynamiser la campagne."
Les États-clés teintés de rouge
Si on se tourne vers les chiffres, on se rend compte que le républicain a dominé dans les États-clés, ces États où on ne vote pas toujours de la même façon. Il y avait sept "swing states" pour ces élections. Et si le décompte n'est pas tout à fait terminé, "dès le début de la soirée électorale, Donald Trump a montré qu'il avait convaincu les indécis", souligne notre référent États-Unis, Sébastien Rosenfeld. Il y a toujours un décompte en cours, mais à l'heure d'écrire ces lignes, Kamala Harris n'a convaincu aucun de ces États. "C'est une victoire sans appel".