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L'approvisionnement en eau et en électricité a été "rétabli" dans l'ensemble de Kiev, la capitale de l'Ukraine, au lendemain d'attaques russes ayant provoqué de coupures massives, a indiqué mardi matin le maire Vitali Klitschko.
L'approvisionnement en eau et en électricité "a été entièrement rétabli", a déclaré le maire sur le réseau social Telegram.
Les frappes russes massives contre des infrastructures ukrainiennes lundi matin avaient privé d'eau 80% des habitants de la capitale et coupé le courant à 350.000 foyers.
Des coupures d'électricité programmées vont toutefois continuer dans la capitale "car le déficit du système électrique, après les attaques barbares de l'agresseur, est important", a prévenu M. Klitschko alors que la sirène anti-aérienne a à nouveau retenti dans la ville mardi matin.
Selon l'armée ukrainienne, la Russie a lancé lundi 55 missiles de croisière 22 missiles S-300 et des drones de combat pour une vague de frappes à travers le pays visant très souvent des infrastructures énergétiques.
Ces frappes ont été parmi "les plus massives de notre territoire par l'armée de la Fédération de Russie", a accusé mardi un conseiller de la présidence ukrainienne, Oleksiï Arestovytch.
Il s'est félicité de l'amélioration de la défense anti-aérienne du pays grâce à laquelle "la destruction n'est pas aussi critique qu'elle pourrait l'être".
Les frappes russes du mois dernier ont détruit environ un tiers des capacités électriques à l'approche de l'hiver, selon les autorités ukrainiennes, qui ne cessent d'exhorter les Ukrainiens à réduire leur consommation de l'énergie autant que possible.
"La Russie combat les civils"
Par ailleurs, plus de cent personnes faisaient la queue dans l'ouest de Kiev pour s'approvisionner en eau à la fontaine d'un parc, après avoir été victimes de coupures d'eau dues aux bombardements russes de lundi, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Au lieu de se battre sur le terrain militaire, la Russie combat des civils", a, lui, fustigé M. Kouleba.
Ces nouvelles frappes massives interviennent après l'annonce ce week-end par Moscou de la suspension de sa participation à l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, vitales pour l'approvisionnement alimentaire mondial.
Lundi, le Kremlin a prévenu qu'il serait "dangereux" et "difficile" de continuer à mettre en oeuvre l'accord sur les céréales ukrainiennes sans Moscou.
L'armée russe a exigé des "engagements" de l'Ukraine de ne pas utiliser le couloir destiné aux exportations de céréales à des fins militaires.
"Il ne peut être question de garantir la sécurité de quoi que ce soit dans cette zone tant que l'Ukraine ne prendra pas des engagements supplémentaires pour ne pas utiliser cette route à des fins militaires", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.
Pour le porte-parole du département d'Etat américain Ned Price, cette demande "ressemble soit à une punition collective, soit une extorsion collective".
Dans la soirée, le président russe Vladimir Poutine a estimé que "l'Ukraine doit garantir qu'il n'y aura aucune menace pour la sécurité des navires civils", accusant Kiev d'avoir utilisé le couloir céréalier pour l'attaque aux drones qu'il lui impute et qui a poussé Moscou à suspendre l'accord sur les exportations ukrainiennes.
"L'engagement de l'Ukraine"
Deux cargos chargés de céréales ont toutefois quitté lundi les ports ukrainiens et emprunté le corridor maritime humanitaire à destination de la Turquie, selon le site spécialisé Marine trafic.
Douze navires devaient quitter dans la journée les ports ukrainiens et quatre autres se diriger vers eux, a précisé le Centre de coordination conjointe (JCC), chargé de superviser l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire.
Dans ce contexte d'incertitude, les cours des céréales étaient en hausse lundi matin.
Après s'être entretenu avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le président Zelensky a assuré que son pays était déterminé à "rester un garant de la sécurité alimentaire mondiale" et à poursuivre ses exportations de céréales.
"Je me suis entretenu avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. J'ai confirmé l'engagement de l'Ukraine à l'accord céréalier", a écrit M. Zelensky sur Twitter.
Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé avoir commencé ses inspections en Ukraine, demandées par ce pays après que le président Poutine l'a accusé d'effacer les preuves de préparation d'une "bombe sale".
Les inspecteurs de l'AIEA ont "entamé --et vont bientôt terminer-- la vérification des activités de deux sites en Ukraine", a indiqué l'agence de l'Onu, basée à Vienne.
Et dans la soirée, le chancelier allemand olaf Scholz a à son tour rejeté les accusations de la Russie contre l'Ukraine sur ce sujet.