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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement critiqué les pauses quotidiennes dans les combats à Gaza annoncées en matinée par l'armée, a rapporté l'agence de presse Reuters dimanche.
Ces pauses "tactiques", observées de 08h00 à 19h00 dans le sud de la bande de Gaza, sont destinées à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne assiégée depuis octobre et où la famine menace.
"Lorsque le Premier ministre a entendu la nouvelle, il s'est tourné vers son secrétaire militaire et lui a indiqué que cette décision était inacceptable pour lui", a rapporté un fonctionnaire israélien.
De son côté, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, figure de proue du parti d'extrême-droite Force juive, s'est empressé de réclamer la démission du militaire à l'origine de cette décision, le traitant de "fou".
Les pauses quotidiennes concernent une des routes principales qui relie Kerem Shalom, en Israël, au sud de la bande de Gaza et continue vers le nord. L'armée a clairement spécifié que les "opérations normales" se poursuivraient à Rafah, le principal point d'appui de l'armée dans le sud de la bande de Gaza.
L'annonce de ces "pauses tactiques" intervient alors que, sur le front diplomatique, les espoirs d'un cessez-le-feu semblent s'éloigner en raison des exigences contradictoires d'Israël et du Hamas, qui laissent peu de chances de voir se concrétiser le plan annoncé fin mai par Joe Biden.
La famine menace dans la bande de Gaza, où plus de 8.000 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition aiguë, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dès le 15 octobre, l'armée israélienne avait appelé la population du nord du territoire, où les bombardements étaient les plus intenses, à évacuer vers le sud. Depuis lors, 75% des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre.