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Donald Trump a réussi mercredi son pari de revenir à la Maison Blanche, une victoire sans appel, qui provoque une onde de choc aux Etats-Unis et à travers le monde.
Le come-back du républicain est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.
Sa victoire a été nette et rapide, l'ancien président raflant les deux Etats disputés de Caroline du Nord et de Géorgie en une poignée d'heures, avant que la Pennsylvanie et le Wisconsin ne lui servent de tremplin final.
Quelles seront les premières mesures de Donald Trump président? Invité dans le Bel RTL Matin, David Marcelis, un des éditeurs du Wall Street Journal, s'est exprimé à ce sujet.
"Il a promis beaucoup de choses durant sa campagne. Une des raisons qui peut expliquer son succès est que la préoccupation principale des Américains est l’économie. L’inflation fait des ravages partout, mais aux Etats-Unis, les gens qui font leurs courses ont un rappel chaque jour. Les prix de la nourriture sont 25% plus cher qu’ils ne l’étaient en 2020. Pour essayer de ralentir l’inflation, Trump a promis d’augmenter la capacité de production énergétique des Etats-Unis. Et tout le transport de biens dépend de l’énergie. Il a aussi promis de garantir une politique industrielle aux Etats-Unis beaucoup plus marquée, qui va être financée par des taxes d’implantation assez importante."
Concernant les guerres en Ukraine et au Proche-Orient, Donald Trump avait annoncé qu'une de ses promesses de campagne "est de mettre fin au conflit ukrainien avant même qu’il entre en fonction en janvier. Mais il n’y a pas de politique qui a été particulièrement définie de la part de Trump."
L’Europe est-elle sur la carte géopolitique de Donald Trump président ? "Donald Trump a fait une campagne d’isolation. C’était déjà le cas en 2016. Son slogan, c’est America First. Il envisage de mettre des taxes d’implantation entre 10 et 20% sur tous les biens, donc forcément sur les biens qui viennent de l’Union européenne. Les biens chinois pourraient être taxés jusqu’à 60%. Une fois de plus, c’est une promesse de campagne."