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Donald Trump a été condamné mardi à 9.000 dollars d'amende pour s'en être pris publiquement aux témoins et jurés en marge de son procès pénal à New York, où le juge a menacé de l'incarcérer s'il recommençait.
Donald Trump "est prévenu que la Cour ne tolérera pas la poursuite de violations délibérées de ses ordres et que, si cela est nécessaire et approprié, elle imposera une peine d'emprisonnement", écrit le juge Juan Merchan dans sa décision rendue dès la reprise des débats.
Le magistrat a condamné l'ancien président des Etats-Unis, présent dans la salle d'audience pour cette troisième semaine de procès, à 1.000 dollars d'amende par violation -- neuf au total--, soit le maximum que permet la loi, et a ordonné que ses attaques soient supprimées de son réseau Truth Social ou de son site de campagne.
Dans sa décision, le juge concède que la somme est tout à fait abordable pour un milliardaire comme Donald Trump et estime que, dans ses conditions, "la prison pourrait être nécessaire".
Depuis le début du procès le 15 avril, les procureurs avaient demandé plusieurs fois que Donald Trump soit sanctionné pour ses violations répétées de l'interdiction de s'en prendre aux témoins clés du dossier, comme son ancien avocat Michael Cohen ou l'ancienne star de films X Stormy Daniels, ou encore aux jurés, dont il sous-entend qu'ils ne sont pas impartiaux.
Avant même que le juge ne statue sur ces premières violations, les procureurs en ont soulevé de nouvelles, qui seront abordées en audience jeudi, avec de nouvelles sanctions possibles à la clé pour Donald Trump.
A son arrivée au tribunal mardi, le candidat des républicains à la présidentielle de 2024 s'est de nouveau présenté en victime de poursuites judiciaires "pilotées par la Maison Blanche et des juges et procureurs démocrates". Et il a encore appelé le juge, qu'il qualifie régulièrement de "corrompu", à se récuser.
Premier ancien président de l'histoire des Etats-Unis à être jugé au pénal, Donald Trump, 77 ans, risque une condamnation et, en théorie, jusqu'à une peine de prison dans cette affaire, l'une des quatre dans lesquelles il est inculpé.
Il s'agit aussi probablement de la seule qui sera tranchée avant l'élection du 5 novembre, au cours de laquelle il rêve de revanche sur Joe Biden, après son départ de la Maison Blanche en janvier 2021 dans le chaos.
Coquille vide
Il est poursuivi pour 34 falsifications de documents comptables qui auraient servi à dissimuler un paiement pour étouffer un potentiel scandale sexuel dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2016.
Une somme de 130.000 dollars avait été versée à Stormy Daniels, pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu'elle affirmait avoir eue avec lui en 2006, alors qu'il était déjà marié. Une relation qu'il dément. L'accusation parle d'un "complot" pour "fausser" l'élection quand la défense de Donald Trump y voit le fonctionnement normal de la démocratie