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Des affrontements ont éclaté tôt mercredi matin, en marge d'un rassemblement pro-palestinien sur le campus de l'Université UCLA, à Los Angeles, selon la police et des images retransmises par les télévisions américaines.
"A la demande d'UCLA, en raison de nombreux actes de violence commis dans le campement à l'intérieur du campus, le LAPD intervient pour assister la police de l'université et restaurer l'ordre et la sécurité", a annoncé la police de la ville de Los Angeles sur X.
Des manifestants et des contre-manifestants s'affrontaient à coups de bâton, se lançaient des objets et tiraient des feux d'artifice les uns sur les autres, selon les images des télévisions.
Les heurts, qui ont débuté juste avant l'aube, opposent des groupes pro-palestiniens et pro-israéliens, d'après CNN.
La police de New York a délogé mardi soir des manifestants pro-palestiniens barricadés dans un bâtiment de l'université Columbia, intervenant manu militari dans l'épicentre de la mobilisation pro-palestinienne sur les campus américains.
Comme ailleurs, les étudiants de Columbia, université privée, veulent que la direction coupe les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël.
Depuis deux semaines, de nombreux dirigeants d'universités à travers les Etats-Unis font face à des manifestants, parfois quelques dizaines seulement, qui occupent leur campus pour s'opposer à la guerre menée par Israël à Gaza contre le Hamas.
Des étudiants pro-palestiniens ont ainsi établi un campement en plein coeur du campus de UCLA, sur une pelouse entourée de barricades.
À l’université de Los Angeles, des manifestants pro-israéliens attaquent au mortier le “campement pour Gaza”
— Claude El Khal (@claudeelkhal) May 1, 2024
Même mentalité, mêmes méthodes, en Amérique et au Moyen-Orient.pic.twitter.com/gmHOL7SphO
One of the craziest things I’ve experienced tonight. Taken a lot of pepper spray and bottles but mostly good. pic.twitter.com/laUmGY746A
— Los Angeles Scanner (@LosAngeles_Scan) May 1, 2024
Vague de protestation
Le chancelier d'UCLA, Gene D. Block, avait mis en garde, avant ces heurts, contre la présence de personnes extérieures à l'université.
Dimanche, des militants pro-palestiniens et pro-israéliens, soutenus par de nombreux manifestants extérieurs au campus, en étaient venus aux mains, avec des bousculades et des insultes.
"Beaucoup de manifestants et de contre-manifestants pratiquent leur militantisme de manière pacifique. Mais d'autres emploient des méthodes franchement choquantes et honteuses", a écrit le chancelier dans un message posté mardi sur le site de l'université.
"Nous avons été témoins d'actes de violence. Ces incidents ont provoqué, tout particulièrement chez nos étudiants juifs, une profonde anxiété et de la peur", a-t-il ajouté.
La vague de protestation contre la guerre que conduit Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza s'étend dans les universités américaines depuis dix jours. Le mouvement est parti de Columbia où cent personnes avaient été interpellées le 18 avril.
Depuis, des centaines d'autres - étudiants, enseignants et militants - ont été interpellées, parfois arrêtées et poursuivies en justice dans plusieurs universités du pays.
Les images de policiers anti-émeutes intervenant sur les campus, à la demande des universités, ont fait le tour du monde, rappelant des événements similaires aux Etats-Unis lors de la guerre du Vietnam.
Les manifestations ont ravivé le débat tendu depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, sur la liberté d'expression, un droit constitutionnel et des accusations d'antisémitisme.