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Conflit au Proche-Orient: quelle est la position de Donald Trump et de Kamala Harris au-delà des déclarations choc?

Aux Etats-Unis, Donald Trump et Kamala Harris se sont exprimés sur le conflit à Gaza suite aux commémorations des attentats du 7 octobre en Israël. Au-delà des formules parfois choc voir choquantes, quelle est la vision du Proche-Orient pour les deux candidats à la présidentielle américaine ?

Lors d’une cérémonie en hommage aux victimes du 7 octobre, le candidat républicain a taclé la gouvernance de Joe Biden. "L'attentat du 7 octobre n'aurait jamais eu lieu si j'avais été président", a assuré Donald Trump.

Le milliardaire a également réaffirmé son soutien sans faille à Israël. "Je ne permettrai pas un autre holocauste du peuple juif. Et je soutiendrai le droit d'Israël dans sa guerre contre le terrorisme. Et il doit la gagner rapidement". 

C'est une façon aussi de donner des gages au vote évangéliste

Aucune référence à la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Un calcul politique. "Il faut donner une aide massive à Israël afin qu'elle se débarrasse au plus vite du Hamas. C'est sa solution. Et pour ça, c'est une façon aussi de donner des gages au vote évangéliste qui s'est associé à la droite radicale israélienne pour détruire le Hamas considéré au sens religieux comme le mal absolu", analyse Sébastien Rosenfeld, référent RTL info pour les élections américaines. 

De son côté, Kamala Harris, candidate démocrate, se veut plus nuancée. "Je travaillerai toujours pour assurer la sûreté et la sécurité du peuple juif. Et pour cela, nous devons aussi travailler à soulager les immenses souffrances des Palestiniens innocents de Gaza qui ont connu tant de douleurs et de pertes au cours de l'année", a souligné la candidate démocrate.

On veut mettre fin à la guerre, mais de façon plus diplomatique

Là encore, il s'agit de ménager les électeurs. "On veut mettre fin à la guerre, mais de façon plus diplomatique. On veut arriver à un cessez-le-feu pour notamment développer l'aide humanitaire, penser à la reconstruction. C'est aussi une façon de penser aux électeurs, non seulement à l'électorat juif, traditionnellement pro-démocrate, mais aussi à un certain nombre d'électeurs jeunes qui sont sensibles au sort des Palestiniens", commente Sébastien Rosenfeld. Si la guerre au Proche-Orient ne devrait pas jouer un rôle déterminant dans la campagne, le sujet reste délicat. Le moindre faux pas pourrait faire basculer le vote des électeurs encore indécis. 

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