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Les États-Unis ont mis en garde Israël sur la suspension possible de l'assistance américaine sans amélioration de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. En conséquence, Israël a annoncé mercredi que 50 camions transportant de la nourriture, de l'eau et des médicaments étaient entrés dans l'enclave palestinienne dévastée par la guerre.
L'avertissement des États-Unis figure dans une lettre datée de dimanche et adressée aux autorités israéliennes par les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin. Un délai de 30 jours a été évoqué.
Dans leur missive, MM. Blinken et Austin ont indiqué "clairement au gouvernement d'Israël qu'il y avait des changements à faire pour que l'aide apportée à Gaza remonte par rapport aux niveaux très, très bas d'aujourd'hui", a affirmé mardi le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, à la presse, en révélant le contenu de la lettre.
La loi américaine exige que les bénéficiaires de l'aide militaire américaine ne refusent ni n'entravent arbitrairement l'acheminement de l'aide humanitaire américaine.
Selon plusieurs médias, les États-Unis exigent qu'au moins 350 camions d'aide humanitaire entrent chaque jour dans la bande de Gaza.
Israël a intensifié récemment ses opérations dans le nord de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de personnes sont prises au piège, selon les Nations unies. L'Onu a estimé mardi que la population de la bande de Gaza était confrontée aux pires restrictions limitant l'aide humanitaire depuis le début de la guerre il y a un an.
L'armée israélienne a lancé une nouvelle offensive terrestre début octobre dans le nord de ce territoire palestinien, appelant les quelque 400.000 habitants de la région à quitter leur foyer pour rallier des zones dans le sud présentées comme plus sûres. Par le passé, ces zones ont cependant aussi été la cible d'attaques.