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Amnesty International a demandé l'ouverture d'une enquête sur l'évacuation, par la police mercredi, de manifestants pro-Palestiniens sur le site de l'Université d'Amsterdam. Le droit de manifester est essentiel, "particulièrement en ces temps de tumulte social et d'insécurité politique", rappelle l'organisation de défense des droits humains
La police a utilisé des matraques, des boucliers et des chiens policiers pour déloger la trentaine de manifestants. Certains jeunes ont été frappés et trainés au sol par les forces de l'ordre, comme le montrent des images partagées sur les réseaux sociaux. Des étudiants manifestaient depuis lundi pour que l'université UvA rompe tout lien avec Israël, en raison de l'offensive militaire menée par le gouvernement de Benjamin Netanyahu à Gaza.
Des violences avaient cependant aussi éclaté en marge de cette manifestation quand certains manifestants ont envahi une importante artère de la ville. Amnesty a dénoncé ces débordements.
"La situation est complexe et une partie des manifestants a usé de violence contre la police, ce qui est inacceptable", a souligné l'ONG. Toutefois, les forces de l'ordre n'ont "pas suffisamment fait la distinction entre les manifestants pacifiques et le groupe violent", ni pris la peine de calmer les esprits, estime l'organisation.
Des accusations dont s'est défendu jeudi le chef de la police amstellodamoise sur NPO Radio 1. Selon lui, la police a effectivement tenté de distinguer les deux camps. "Des gens se sont retrouvés au milieu. Je sais qu'ils n'étaient pas violents", a-t-il souligné. Le chef de corps a ajouté que la police prévenait toujours avant d'user de moyens violents envers des manifestants qui n'évacueraient pas les lieux comme demandé à plusieurs reprises. Selon lui, si la police annonce qu'elle va charger, on ne peut pas attendre des forces de l'ordre qu'elles fassent une distinction entre chaque manifestant.