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"Tu vas prendre une balle dans la tête": le policier qui a tué le jeune Nahel nie avoir proféré ces menaces

Le policier auteur du tir mortel contre Nahel, en France, a nié devant l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) avoir prononcé la phrase "tu vas prendre une balle dans la tête", écrit jeudi le journal Le Parisien, qui s'est procuré un compte-rendu des déclarations de l'agent.

Lors de son audition par l'IGPN, Florian M., 38 ans, a assuré avoir hurlé à Nahel de couper le contact et confirme avoir à plusieurs reprises frappé le pare-brise de la voiture "afin d'attirer l'attention du conducteur", relate le Parisien

Il assure en revanche n'avoir jamais dit "tu vas prendre une balle dans la tête". La vidéo du drame, filmée par un témoin et largement diffusée sur les réseaux sociaux. Après l'étude de cette vidéo, l'IPGN explique entendre Florian M. crier "coupe, coupe". C'est une troisième voix "pouvant être attribuée" au collègue du policier qui aurait bel et bien dit "tu vas prendre une balle dans la tête", selon le rapport consulté par nos confrères.

Son neuvième jour de travail consécutif

De son côté, Florian M. déclare que, le 27 juin soit le jour de la mort de Nahel, il en est à "son neuvième jour de travail consécutif". Avec son collègue, il demande une première fois à Nahel, au volant d'une Mercedes "qui circulait dans la voie de bus", de se ranger pour un contrôle. L'adolescent est reparti "à pleine vitesse", a raconté le policier à l'IGPN. Après avoir rattrapé le véhicule, Florian M. dit s'être mis en position de "tir fichant" pour, selon lui, éviter de tirer n'importe où et viser le bas du corps de Nahel au cas où il aurait besoin d'ouvrir le feu, rapporte encore le quotidien.

Florian M. a la conviction de voir son collègue passer "le haut du corps dans l'habitacle" et se sent "acculé", coincé entre le véhicule Mercedes et un muret situé dans son dos. Il a justifié son tir, le premier et unique coup de feu de sa carrière, au prétexte qu'il pensait que son collègue avait toujours le corps dans l'habitacle du véhicule et dit avoir craint que l'adolescent "ne l'embarque" dans sa fuite. Ce collègue, également interrogé, a dit qu'il n'avait "que son bras" dans la voiture, écrit Le Parisien, selon lequel les deux agents ont été confrontés par l'IGPN.

Maintenu en détention

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a décidé jeudi de maintenir en détention provisoire le policier auteur du tir mortel sur Nahel à Nanterre le 27 juin lors d'un contrôle routier, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Ce motard de la police a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué jeudi dernier. Incarcéré à la prison de la Santé à Paris, il est apparu en visioconférence lors de l'audience de la chambre de l'instruction.
 

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