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Budget 2025: "Si je n'ai pas" les "moyens de mon action", "j'en tirerai les conclusions", avertit la ministre de la Transition écologique

La ministre de la Transition écologique et de l’Énergie Agnès Pannier-Runacher a averti vendredi que si son ministère n'avait pas "les moyens de [son] action" dans le budget 2025, elle "en tirerai[t] les conclusions".

"Il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation et ce n'est pas le cas aujourd'hui", a-t-elle déclaré, interrogée sur BFMTV-RMC. "Je veux surtout travailler à avoir les moyens de mon action (...) si je ne les ai pas, j'en tirerai les conclusions."

Dans le projet de loi des finances (PLF) pour 2025, actuellement en examen à l'Assemblée nationale, le ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques voit ses autorisations d'engagement augmenter, à 16,8 milliards d'euros, avait indiqué la ministre mercredi à l'Assemblée nationale.

Dans le même temps, le projet prévoit un rabotage des aides à la rénovation thermique (MaPrimeRénov) ou du Fonds vert. Ce dispositif, qui finance les projets écologiques des collectivités depuis 2022, passe de 2,5 milliards d'euros à un milliard.

Agnès Pannier-Runacher a estimé vendredi qu'"aujourd'hui, en matière budgétaire, sur l'adaptation au changement climatique et sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, le compte n'y était pas".

"J'attends de la représentation nationale de se saisir de ce sujet, je ne sais pas s'il faut encore attendre des drames pour comprendre que c'est une absolue nécessité d'investir dans l'adaptation au changement climatique", a-t-elle ajouté, après que des pluies exceptionnelles se sont abattues jeudi sur le Centre-Est et le Sud-Est de la France.

"Agnès Pannier-Runacher a raison de dire qu'il faut un budget à la hauteur de la situation et que nous n'y sommes pas", a réagi Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat.

"On ne peut pas voir les coûts liés aux événements climatiques extrêmes augmenter, se donner davantage d'ambition pour le climat dans la planification écologique, et, en même temps, couper les budgets qui permettent d’agir à la racine du problème en permettant aux Français de se libérer de leur dépendance aux énergies fossiles, que ce soit pour leur mobilité ou pour se chauffer", a-t-elle argumenté.

Mercredi, la ministre de la Transition écologique, auditionnée à l'Assemblée nationale, avait jugé que le budget de son ministère "était un budget de combat", qui les "engageait à être plus efficaces et plus sélectifs."

"Dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, mon ministère prendra sa part, car je serai une ministre responsable", avait-elle indiqué.

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