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Après une première vague de manifestations en soutien à Gisèle Pelicot, des associations féministes ont appelé lundi à une nouvelle mobilisation le 19 octobre en France pour les victimes de violences sexuelles et réclamé des "actes forts" au nouveau gouvernement.
Le procès d'une cinquantaine d'hommes accusés d'avoir violé Gisèle Pelicot, droguée par son mari, "suscite un émoi sans précédent", écrivent une trentaine d'associations françaises, dont la Fondation des femmes, le Planning familial ou encore Osez le féminisme!
"Chacun prend la mesure du besoin urgent que les victimes de violences puissent déposer plainte sans crainte et appréhension, et de la nécessité de lutter réellement contre la culture du viol", ajoutent-elles.
Le 14 septembre, des milliers de personnes avaient manifesté leur soutien à Gisèle Pelicot dans plusieurs villes de France, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nous sommes Gisèle" ou "Pour que la honte change de camp".
Au-delà de ce procès, les associations féministes s'alarment de la nomination d'un gouvernement "ultra conservateur", comptant dans son sein des ministres hostiles à l'inscription de la liberté de recourir à l'IVG dans la Constitution ou au mariage pour tous. "Nous sommes inquiètes du message délétère envoyé par ces nominations, qui témoigne de positions rétrogrades et réactionnaires sur les questions d'égalité et de genre, en total décalage avec les attentes de la société."
Face aux critiques, le Premier ministre Michel Barnier a assuré dimanche soir que les "grandes lois" de "progrès social ou sociétal" comme celles sur l'interruption volontaire de grossesse ou l'assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA) seraient "préservées".
Les associations féministes réclament une "loi-cadre intégrale contre les violences sexuelles" et un budget de 2,6 milliards d'euros par an "pour se donner les moyens de lutter contre les violences faites aux femmes".