Partager:
L'ouragan Béryl a touché lundi une île de Grenade, dans les Antilles, avec des vents "dévastateurs" allant jusqu'à 240 km/h, a alerté le Centre national américain des ouragans (NHC).
"L'œil de Béryl a touché l'île de Carriacou", dans le sud des Antilles, à 11h10 locales (17h10 HB), a déclaré l'agence américaine qui avait sommé aux habitants d'"agir immédiatement" pour se protéger.
Béryl est considéré comme extrêmement dangereux et ses vents se sont renforcés pour "atteindre 240 km/h", représentant une menace potentiellement meurtrière, selon le NHC, qui craint des "dégâts catastrophiques" pour la Grenade.
Le Premier ministre de l'État, Dickon Mitchell, a appelé les habitants à se mettre à l'abri et à respecter le couvre-feu décrété pour l'ensemble de l'île de 19h00 à 07h00 mardi.
Béryl est passé lundi en catégorie 4 après avoir été rétrogradé quelques heures plus tôt en catégorie 3 sur l'échelle de Saffir-Simson, sans que cela ne lui retire son caractère dangereux.
Un ouragan de catégorie 4 est considéré comme extrêmement dangereux car il s'accompagne de vents d'au moins 209 km/h
Béryl est le premier ouragan de la saison dans l'Atlantique. Un phénomène climatique de cette échelle est extrêmement rare si tôt dans la saison des ouragans - qui s'étend de début juin à fin novembre aux États-Unis.
"Seuls cinq ouragans majeurs (de force 3 ou plus) ont été enregistrés dans l'Atlantique avant la première semaine de juillet. Si Béryl devient effectivement un ouragan majeur, ce sera le sixième, et le plus précoce de ceux jamais enregistrés aussi à l'est", explique sur X l'expert en ouragans Michael Lowry.
Avant de toucher la Grenade, des vents violents avaient traversé la Barbade, où les stations-service ont été prises d'assaut par les automobilistes faisant des réserves d'essence. Les supermarchés étaient bondés de clients faisant des provisions de produits de première nécessité.