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L'ex-président français François Hollande, de retour en politique, a viré en tête du premier tour des élections législatives en Corrèze avec 37,63% des voix malgré la poussée du Rassemblement national, appelant aussitôt au "devoir impérieux" de battre l'extrême droite partout en France.
Candidat du Nouveau Front populaire dans la 1ère circonscription, il a devancé la candidate RN Maïtey Pougey, deuxième avec 30,89% des voix, et pourrait faire face à une triangulaire en cas de maintien du député sortant Francis Dubois (Les Républicains), arrivé troisième avec 28,64% des voix.
"Il y a tellement de blessures, tellement de colères, tellement de souffrances ici en Corrèze comme partout ailleurs", a reconnu l'ancien chef de l'État, âgé de 69 ans.
"Nous avons (...) le devoir impérieux de faire en sorte que l'extrême droite ne parvienne pas à avoir une majorité à l'Assemblée nationale", a-t-il dit à ses partisans réunis à Tulle. "Et si nous ne sommes pas mobilisés comme jamais pour ce second tour, ce risque, cette menace peut se traduire en actes", a-t-il prévenu.
Pour cela, l'ancien président socialiste a souligné l'importance de l'union de la gauche dès le début de cette campagne pour les législatives, mais a appelé désormais à un rassemblement "le plus large possible", quelles que soient les "décisions des états-majors" politiques : le rassemblement de "tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la République".
"Nous avons une responsabilité encore plus grande : appeler toutes les électrices, tous les électeurs, au-delà de leur vote de premier tour, à empêcher que l'extrême droite puisse gagner", a-t-il fait valoir.
Il a conclu en exhortant "tous les républicains à faire en sorte que nous puissions avoir une Assemblée nationale où les droits fondamentaux puissent être respectés, où les valeurs universelles puissent être considérées et où les conquêtes sociales puissent être préservées".